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arrivee du chiot a la maison
© Tambako the Jaguar

L'arrivée du chiot à la maison

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Ce moment, très important dans la vie du chien, marque le début de la grande aventure. Il faut donc le préparer soigneusement : même si le chien n'occupe pas la même place qu'un enfant ou un adulte, il deviendra quand même un membre à part entière de la famille. Comment lui donner une place confortable et adaptée à ses besoins ?

Lors de son arrivée à la maison, le chien vient de quitter le nid où il est né et a vécu les premiers mois de sa vie. Ce changement, bien que naturel (un petit finit toujours par quitter son nid), peut néanmoins être vécu comme un choc émotionnel pour le chien. Il faut donc lui préparer un accueil chaleureux pour que la transition se déroule au mieux.

Préparer son coin

Lorsque le chiot entre à la maison, il faut qu’il trouve un coin prêt pour lui, avec un petit tapis, un coussin ou un panier (cela dépend de sa taille), deux écuelles (en acier de préférence) et quelques jouets à ronger. Mieux vaut ne jamais utiliser de panier en osier, très facile à ronger pour le chiot : les morceaux d’osier, engloutis, peuvent provoquer des lésions de l’appareil digestif.

Rappelons que contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas les petits chiens à poil long qui ont le plus besoin d’une couche moelleuse : ce sont au contraire les chiens de grande taille à poil court. Le poids de ces chiens, en effet, pesant sur leurs articulations non protégées par du poil, peut entraîner des cals inesthétiques (et gênants), en particulier sur les coudes.

Les jouets du chien

Il ne faut pas toujours laisser à disposition du chiot les jouets dangereux tels que balles, petites souris, boudin en mousse, etc. Ils ne doivent être utilisés qu’en présence du maître, de façon à représenter une récompense attendue. En créant une attente du jeu chez le chiot, on pourra lui apprendre n’importe quel exercice ; en revanche, si le chien s’habitue à penser à ces balles comme à des objets « banals », dont il peut disposer comme bon lui semble, il ne sera pas spécialement disposé à « travailler » pour les obtenir. Ce seront les jouets "récompenses", à forte valeur émotionnelle.

Les jouets à ronger peuvent en revanche être laissés à la disposition du chiot, mais rappelons :
- qu’il faut choisir des jouets adaptés à la taille du chien (s’ils sont trop gros, les chiots de petite taille ne parviendront même pas à les saisir).
- qu’un os en cuir, par exemple, fournit des calories, comme n’importe quel autre aliment et il faut donc en tenir compte dans la ration journalière.

Il est important que le chiot est de quoi s'occuper à disposition, afin d'apprendre à gérer la solitude, peu à peu, en s'occupant de son côté.

Le besoin d'exploration

À son arrivée, le chiot doit absolument rester près de sa nouvelle famille, se faire câliner, explorer sa nouvelle maison. Ramener un chiot chez soi pour le jeter dans le jardin aussitôt (même si on lui a préparé une niche royale) est une véritable cruauté, le jeune chien restant seul et désorienté ne pouvant qu’être malheureux dans cette situation.

Bien sûr, à peine franchi le seuil de la maison, n’importe quel chiot, quelles que soient sa taille ou sa race, fourrera son museau partout : laissez le faire pour qu’il puisse se familiariser avec ce nouveau milieu. S’il exagère ou que ses explorations deviennent de véritables « invasions » ou risquent d’abîmer quelque chose, on peut le stopper en lui adressant un « non ! » sec, puis dévier son comportement en lui proposant une activité positive, comme un ordre déjà appris ou un jeu.

Une fois l’exploration de la maison terminée, le chiot peut sembler dépaysé et commencer à pleurer : il faut lui accorder de l'attention, et ne pas hésiter à prendre quelques jours pour que le chien se familiarise à sa nouvelle famille.

Surtout, il ne faut pas se précipiter au moindre gémissement pour le prendre dans les bras, sous peine d’en faire une habitude difficile à perdre. Attention à bien soulever le chiot : une main sur la poitrine, l’autre sous les fesses. En le soulevant par les pattes antérieures, on risque de provoquer un décollement des coudes, en plus d'une posture désagréable.

La cage ou le parc à chiots

Pour faciliter la surveillance du chiot, on peut utiliser un enclos pour chiots. Malheureusement, c’est un investissement assez coûteux qui ne servira que quelques mois, mais cela en vaut la peine. De plus, on peut facilement revendre ce type d’enclos, en particulier aux éleveurs qui en utilisent des quantités industrielles !

Autre instrument moins coûteux et très utile : le petit portail (du genre de ceux qu’on utilise pour les jeunes enfants) : il permet de confiner les chiots dans une pièce particulière sans qu’ils se sentent enfermés et coupés des autres.

Pour réussir à « limiter » les déplacements d’un chiot dans une maison, on peut essayer de le convaincre de passer quelques instants quotidiens dans ce qui deviendra à ses yeux sa « tanière » et qui peut être une cage pliable ou un vari-kennel. Il faut l’y habituer dès son plus jeune âge, en le mettant « dans sa tanière » lorsqu’on voit qu’il s’endort. À d’autres moments de la journée, on peut y placer son os à ronger, une friandise ou son jouet préféré.

Le chiot ne devra jamais être dérangé lorsqu’il se trouvera dans sa « tanière » (ce qu’il faudra expliquer clairement aux enfants) : elle finira par représenter pour lui un havre de paix et de repos. Il en viendra vite à y aller de lui-même.

La porte devra être ouverte ou fermée en alternance, en augmentant la fréquence de fermeture avec le temps : très vite, le chien ne ressentira plus la fermeture de la porte comme une contrainte mais comme un renforcement de sa tranquillité (en d’autres termes, il ne se sentira pas « enfermé » mais pensera que les éventuels casse-pieds ont été enfermés à l’extérieur !).

Ce type d'instrument peut être utile pour l'éducation d'un chiot, mais ce n'est pas indispensable, et c'est même contre-indiqué si c'est utilisé systématiquement lors des absences pour éviter des destructions : il faut pallier à ce genre de problème en traitant la cause (comme le besoin d'activité ou de promenades) et pas la conséquence (les destructions).

Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

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1 commentaire

  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Merci beaucoup pour cette explication sur l'arrivée du chiot , ça me donne des idées ! Merci.
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