Lorsque vous lisez sur le paquet de croquette pour chien (ou autre aliments pour chien industrielle) la liste des éléments constituant, vous distinguez quatre parties :
- ingrédients
- analyse moyenne
- vitamines
- oligoéléments et sels minéraux
Il convient d’étudier en détail ce que recouvrent ces termes pour comprendre leurs variations (augmentation ou diminution) et l’intérêt que chaque élément présente pour l’équilibre et la santé de votre chien.
Les ingrédients représentent la liste des composants : protéines animales, céréales, gluten, graisses animales, fibres… Les ingrédients peuvent être d’origine végétale ou animale.
Les céréales
Le maïs : il apporte 355 à 365 kcal d’énergie métabolisable et 9 à 11 g de protéines par 100 g. Il contient 4 à 6 % de lipides, riches en acides linoléique et linolénique. De plus, il fournit des minéraux tels que potassium, phosphore, fer, calcium, ainsi que du carotène, du tocophénol, de la thiamine et de la pyridoxine. Il est très utilisé et constitue une source d’amidon intéressante. Il peut s’agir de maïs-grain écrasé et floconné ou bien broyé en farine. Ce grain peut au préalable avoir été débarrassé de son enveloppe et de son germe, ce qui ne laisse que l’amidon. Cet amidon, comme les autres matières premières, subit soit un passage au four, soit une cuisson-extrusion. On extrait également du grain de maïs sa fraction protéique, le gluten, largement employé dans l’industrie comme complément protéique.
Le blé tendre : il est utilisé sous forme de flocons, de farine blutée, de farine basse, de remoulage « demi-blanc », de grains « popés » (soufflés et éclatés), de biscuits, de germes de blé, etc. (l’alimentation traditionnelle l’inclut sous forme de pain). Comme le maïs, le blé apporte essentiellement des glucides sous forme d’amidon.
Le blé dur : il est présent sous forme de pâtes précuites, colorées ou non par de la poudre d’épinards, de carottes ou autres, et incorporées dans des aliments secs multicomposants. Les brisures de riz : elles doivent être très cuites pour que leur amidon devienne digestible. Il s’agit de brisures de riz disponibles seulement dans les circuits d’aliments pour animaux (non vendables telles quelles pour l’alimentation humaine), réduites en poudre et extrudées, donnant du riz « soufflé ».
L’orge et l’avoine : l’orge est riche en cellulose. L’avoine décortiquée a parfois été utilisée, mais elle est jugée trop chère. L’intérêt de ces matières premières est qu’elles apportent des glucides.
Le son : issu de l’enveloppe des grains de céréales, il est riche en phosphore et en hémicellulose. Il accélère la satiété et entraîne une amélioration du transit.
Les légumes
Les légumes, en quantité équilibrée dans la ration, avec des ingrédients apportant protéines et minéraux, sont de bons aliments. Ils sont riches en eau (80 à 95 %). Sur la base de la matière sèche, ils sont riches en glucides (60 à 80 %) et en fibres (7 à 10 %) et 34 pauvres en protéines (8 à 14 %), lipides (1 à 4 %), calcium (0,25 à 0,5 %) et phosphore (0,25 %). Il est donc difficile de préparer un régime équilibré pour chien s’il ne comporte aucun produit d’origine animale.
Les carottes : elles sont riches en substances pectiques, présentent une très bonne digestibilité et, en diminuant l’absorption des glucides, elles diminuent l’hyperglycémie postprandiale. Elles sont utilisées dans l’industrie sous forme déshydratée : en farine, incorporée dans des aliments secs, ou en copeaux déshydratés.
Les légumes verts : tous types de légumes sont utilisés à tort ou à raison dans les rations ménagères en fonction des opportunités. Les petits pois, par exemple, sont plutôt à déconseiller (ils risquent d’entraîner des fermentations et contiennent des substances antinutritionnelles).
Dans l’industrie, les légumes mis en oeuvre consistent en sous-produits de l’alimentation humaine tels que haricots verts, queues de persil, poireaux, etc. Tous ces légumes verts, de par leur richesse en cellulose, augmentent la vitesse du transit et provoquent une certaine adsorption des enzymes digestives. Tout cela contribue à diminuer le coefficient d’utilisation digestive de la ration.
Les pommes de terre : elles sont déconseillées, car leur amidon est très difficile à digérer. Toutefois, elles sont utilisables dans les rations ménagères à condition d’être très cuites, jusqu’à ce qu’elles tombent en purée d’elles-mêmes. Dans l’industrie, elles sont employées sous forme de bouchons, puis broyées en farine ; mais en pratique, elles sont peu utilisées.
Les graines de légumineuses : par leur contenu deux à trois fois plus élevé en azote que celui des céréales, les graines de légumineuses représentent la source la plus importante de protéines végétales. En même temps, elles sont riches en glucides (25 à 55 %), en sels minéraux (potassium, phosphore, magnésium, fer, etc.) et en vitamines du groupe B.
Certaines d’entre elles (soja, arachide) constituent également une source très importante de graisse (20 à 45 %), sont riches en lécithine, en acide linoléique et en tocophénols. Le tourteau de soja est une très bonne source de protéines végétales ; il entre dans la composition de certaines croquettes.
Les tomates : elles sont utilisées déshydratées, en faible quantité, sous forme de poudre. Leur incorporation a davantage pour origine le marketing que la diététique, afin de faire valoir une appellation « à la tomate ».
Autres composants de la nourriture pour chien
Les colorants naturels
Sont employés : poudre de betterave (substitut de l’érythrosine), poudre de céleri, d’épinards, etc.
Les huiles végétales
De nombreuses huiles végétales peuvent être utilisées (tournesol, soja, colza, maïs, pépins de raisin…). Elles apportent de l’énergie, mais aussi et surtout des acides gras essentiels : acides linoléique et linolénique ; en revanche, elles sont dépourvues d’acide arachidonique.
Toutes ces huiles sont facilement oxydables et subissent une stabilisation préalable à leur utilisation. Si l’on donne au chien une alimentation industrielle, on peut néanmoins, pour qu’il ait un beau poil, ajouter une cuiller à dessert d’huile végétale par tasse d’aliment sec, au maximum.
La levure de bière : elle est riche en vitamines du groupe B, notamment B1, B3 et B5, indispensables au bon état des phanères (poils, griffes), mais elle est dépourvue de vitamines liposolubles. Elle est riche en certains acides aminés tels que, notamment, leucine, valine, lysine.
Elle contient en quantité des lécithines, d’où une stimulation du foie et une meilleure assimilation des graisses. Dans l’industrie, elle est incorporée 35 avec les farines, dans le prémélange.
Les oignons : la consommation d’oignons crus (plus de 0,5 % du poids corporel) entraîne la formation d’inclusions éosinophiles dans les érythrocytes, provoquant anémie hémolytique, fièvre et mort.
Cette toxicité est liée à un alcaloïde, le diméthylsulfure- propyldisulfure. Contrairement à certaines idées reçues, l’oignon, pas plus que l’ail, ne saurait éliminer les vers ou les puces. Au mieux, ils rendront l’haleine de l’animal déplaisante ; au pire, ils provoquent une anémie ; ils sont donc à proscrire.
Les pulpes de betterave : elles s’utilisent sous forme déshydratée. Leur faible digestibilité est liée à leur grande richesse en cellulose vraie. Elles stimulent le transit intestinal, mais sont particulièrement fermentescibles, d’où une production d’hydrogène, de gaz carbonique et de méthane. Quelques fabricants d’aliments les emploient.
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