Chaque race canine présente des caractéristiques différentes, particulières et bien précises, qui rendent un sujet plus ou moins « typique », c’est-à-dire plus ou moins proche de l’idéal de sa race, et en bonne santé. C’est pourquoi on ne peut parler d’un examen physique qui puisse être valable pour tous les chiots, si l’on veut parler de canons esthétiques.
En revanche, on peut examiner n’importe quel chiot dans l’optique de sa santé – ou pour être exact de son « bien-être » à ce moment précis, car il ne s’agit pas d’une visite médicale ! – en analysant plusieurs facteurs qui sont presque identiques pour toutes les races.
1. Les yeux du chiot doivent être joyeux, vifs et surtout, propres. Une sécrétion lacrymale trop abondante est toujours mauvais signe. Si elle est fraîche, elle peut être le symptôme d’une irritation (conjonctivite) ; si elle est sèche, elle est encore plus alarmante car elle peut être signe de la maladie de Carré.
Attention : si un seul des chiots présente les symptômes d’une grave maladie infectieuse, il ne suffit pas d’écarter ce sujet. Il y a en effet de grandes chances pour que l’infection se soit propagée à l’ensemble des chiots et ce chien (peut-être parce qu’il est le plus faible) n’est que le premier à en manifester les signes.
2. L’intérieur des oreilles du chiot doit être propre et inodore. Une odeur puissante peut signaler la présence d’acariens (rogne de l’oreille).
3. Les muqueuses du chiot doivent être bien pigmentées (noires) ; jusqu’à l’âge de trois mois cependant, leur pigmentation peut être incomplète. Quelques petites taches roses chez le très jeune chiot ne sont pas inquiétantes; si cela devait persister après l’âge de trois à quatre mois, en revanche, cela constituerait aussi un défaut.
4. Le chiot montre encore ses dents de lait, non définitives, et on ne peut donc pas encore savoir si elle sera complète. On peut cependant déjà voir si la fermeture prognathe est correcte.
5. La zone péri-anale du chiot doit être bien propre. Des taches jaunâtres autour de l’orifice anal sont signe de diarrhée et donc de problèmes intestinaux ou indiquent la présence de parasites.
6. À l’âge de deux mois révolus, le chiot mâle doit avoir les deux testicules bien descendus dans le scrotum : ils ne sont pas toujours bien visibles, mais on peut les sentir par palpation. L’absence d’un testicule (monorchidie) ou des deux (cryptorchidie) est un problème sérieux qui exclut le chien des expositions et de la reproduction : donc, si le chiot n’est pas encore parfait à ce niveau là, il faut en différer l’achat.
En plus d’être héréditaire, et donc transmissible à sa descendance, ce défaut peut entraîner des conséquences pour le chien lui-même : en effet, le testicule retenu dans l’abdomen, soumis à une chaleur excessive, peut dégénérer en tumeur et doit être éliminé par une intervention chirurgicale.
7. Si l’abdomen du chiot est tendu ou gonflé, cela peut indiquer la présence de parasites intestinaux. Attention : s’il vient de manger, un chiot en excellente santé peut avoir le ventre tendu et gonflé. Dans ce cas, il faut l’observer à nouveau quelques heures plus tard. La peau du ventre doit être lisse et rosée et ne présenter ni pustules, ni rougeurs.
8. Le poil du chiot doit être brillant et presque inodore (mises à part les « odeurs de couche » normales). La présence d’une ou deux puces ne doit pas nous alarmer : il est presque impossible de toutes les éliminer d’une portée, surtout en élevage. Une infestation sérieuse, en revanche, est le signe d’un mauvais état général de l’élevage lui-même.