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Besoins du chien en sels minéraux, oligoéléments et vitamines

La rédaction

mis à jour le

Voici un thème important dans l'alimentation du chiot et du chien : l’apport en vitamines de la ration ménagère. Les aliments de fabrication industrielle satisfont les besoins minéraux et vitaminiques du chien, mais les rations ménagères doivent être supplémentées pour éviter l’apparition chez l’animal de pathologies dues à un manque de vitamines ou d’oligoéléments. Voici le détail des éléments que la nourriture doit apporter :

Les sels minéraux

Les besoins quotidiens du chien en calcium et phosphore sont évalués à 0,25 g de calcium et 0,2 g de phosphore par kilo de poids vif. Ces quantités devraient suffire pour un chiot en croissance et même pour une femelle allaitante. Mais les aliments fréquemment utilisés sont en général pauvres en calcium et trop riches en phosphore.

Les conséquences d’un mauvais équilibre seront la déminéralisation osseuse et une ostéofibrose. Le calcium osseux se dépose dans d’autres organes, notamment les reins, rendant impossible la filtration correcte du sang ; mais le risque le plus important reste les pathologies osseuses, que l’on rencontre plus fréquemment chez les chiens de grande race.

Une carence en magnésium entraîne un ralentissement de la croissance, une faiblesse musculaire, et des crises de tétanie (raideur des membres). L’excès de magnésium entraîne la formation de calculs urinaires, provoquant des cystites et une présence de sang dans les urines.

Le sodium est nécessaire, allié au potassium, à la stimulation de la fabrication de l’urine et donc, à la prévention des crises d’urée.

Les oligoéléments

Pour entraîner un manque en fer, il faudrait un apport de viande insuffisant, ce qui est rare chez le chien. La viande est riche en fer, les chiens ont donc un apport suffisant. L’animal carencé en fer présente essentiellement une anémie (manque d’hémoglobine).

La carence en zinc peut être due soit à un défaut d’apport alimentaire, soit à un excès de calcium. La carence en zinc se manifeste chez le chien par des troubles de croissance, un amaigrissement, et surtout des troubles cutanés (poils ternes et décoloration de la muqueuse de la truffe).

Une carence en cuivre se manifeste par une anémie, une fragilité osseuse.

Un déficit en fluor provoque des problèmes dentaires (caries) et osseux (ostéoporose), tandis qu’un excès entraîne de graves déformations osseuses.

Les vitamines

Vitamine A : Les besoins quotidiens en vitamine A sont relativement importants : 110 UI par kilo chez l’adulte, le double chez le chiot. Ces besoins augmentent encore lors de la croissance, pour la reproduction et lors d’infections.

Ces besoins élevés expliquent la fréquence des carences, qui se manifestent par de nombreux troubles :

- troubles reproducteurs (diminution de la fertilité chez le mâle, et arrêt du cycle oestral chez la femelle)
- troubles généraux (anorexie, augmentation de la sensibilité aux infections)
- troubles cutanés (poil « piqué », dermatoses)
- troubles oculaires (ulcération de la cornée, perte de la vision)

La vitamine A est stockée dans le foie ; on en trouve aussi dans les oeufs, le beurre, les jeunes légumes.

Vitamine D : Les besoins en vitamine D, sont de 11 UI par kilo chez l’adulte, et de 22 UI par kilo chez le chiot. Une carence en vitamine D entraîne une déminéralisation osseuse, à l’origine de fractures, et une calcification des tissus mous (endocarde, vaisseaux, reins), à l’origine de troubles cardiaques (valvulopathies), circulatoires et rénaux.

L’excès de vitamine D, allié à un excès de calcium, est rencontré chez les chiots de grande race dont les maîtres abusent de cette supplémentation par peur de provoquer un manque. Ces chiots peuvent alors présenter une ostéodystrophie hypertrophique irréversible.

Vitamine E : C'est un agent antioxydant des acides gras insaturés. On la retrouve dans les oeufs, le beurre, les huiles végétales. En cas de carence en vitamine E, le chien présente des troubles cutanés, avec dessèchement de la peau, des pertes de poils, des troubles locomoteurs. Les besoins sont de 2,2 UI par kilo.

Vitamine B1 (ou thiamine) : On la trouve dans la levure de bière, le foie et les reins des mammifères, le son de riz. La carence en vitamine B1 peut survenir chez le chien si les aliments sont trop cuits, notamment la viande, puisqu’il s’agit d’une vitamine très sensible à la chaleur. Les symptômes de l’avitaminose B1 sont des troubles nerveux, une paralysie, des convulsions, des spasmes, dus à une nécrose du cortex cérébral, des troubles cardiaques et des troubles respiratoires. L’apport requis est de 22 mcg par kilo.

Vitamine B2 (ou riboflavine) : La levure de bière, le foie, les oeufs, le lait en sont riches. La carence en vitamine B2 provoque chez le chien de l’anémie, de l’anorexie, de l’apathie, des troubles dermatologiques (dermatose sèche, alopécie, tachycardie), une faiblesse musculaire et des troubles oculaires (cornée) et troubles de la vision. Les besoins sont de 48 mcg par kilo.

Vitamine B3 (ou PP ou acide nicotinique) :On la rencontre dans la levure de bière, le foie, les reins. Sa carence entraîne la « black tongue » : anorexie, troubles digestifs avec inflammation des muqueuses, éruptions cutanées croûteuses, troubles nerveux, troubles respiratoires. L’apport quotidien recommandé est de 250 mcg par kilo.

Vitamine B6 (ou pyridoxine) : On retrouve la pyridoxine dans la levure, les oeufs, le lait. Il s’agit d’une vitamine très sensible à la chaleur. Lors de carence chronique, le chien présente des problèmes de dermatose et des troubles hépatiques. Les besoins sont de 22 mcg par kilo.

Vitamine B9 (ou acide folique) : On la trouve dans les légumes verts frais. Sa carence entraîne une anémie et des troubles de croissance. On évitera de trop cuire les aliments pour éviter les grandes pertes d'acide folique. Les besoins journaliers sont de 4 mcg par kilo.

Vitamine B12 (ou cyanocobalamine) : Elle est très répandue dans les produits d'origine animale. Sa carence provoque aussi de l'anémie et des troubles de croissance. La ration quotidienne doit apporter 0,5 mcg pour un kilo de poids vif.

Vitamine C (ou acide ascorbique) : Cette vitamine, qu'on trouve dans les fruits et les légumes frais, participe à l'élaboration des cartilages, des os, du collagène. C'est une des rares vitamines à ne pas être indispensable au chien dans les conditions normales. Cependant, chez le chiot, notamment de grand format, la carence en vitamine C influe dans des pathologies osseuses ou articulaires telles que la dysplasie de la hanche, ou l'ostéodystrophie hypertrophique.

Vitamine H (ou biotine) : On la trouve dans les reins, le foie, le jaune d'oeuf. Son rôle est capital pour la qualité de la peau et du poil. Sa carence provoque des dermatites squameuses, des alopécies, puis des troubles généraux : diarrhées, anorexies. Le chien doit en recevoir 2,2 mcg par kilo. On peut aussi l'utiliser pour traiter l'eczéma.

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