Les plantes synthétisent de nombreuses molécules dont on pense qu’elles les aident à se protéger des prédateurs (herbivores) et des maladies (parasites, bactéries, virus et champignons). C’est un formidable laboratoire de chimie 100 % naturel dans lequel les hommes puisent depuis des millénaires des substances thérapeutiques, pour eux-mêmes et pour les animaux vivant à leurs côtés.
Utiliser des végétaux frais serait certainement le moyen le plus simple, le plus naturel de se soigner. Cela peut être aussi facile que de cueillir quelques brins de persil dans son jardin et de les ajouter au repas de son chien qui, jadis, se régalait des végétaux prédigérés dans la panse de ses proies ou qui, aujourd’hui encore, « broute » du chiendent pour « désenflammer » des muqueuses digestives agressées par le stress de la vie moderne.
Une plante, sous toutes ses formes – entière, feuilles, racines, fleurs, ou graines… – offre une vaste palette de propriétés thérapeutiques. L’ensemble de substances naturelles actives contenues est encore appelé totum. Celui-ci agit de façon harmonieuse, en associant des mécanismes complémentaires.
Exemple : la reine-des-prés, une plante utilisée pour les douleurs articulaires, contient de l’acide salicylique, une substance proche de l’aspirine (l’acide acétylsalicylique). Elle en a les propriétés antidouleur sans être agressive pour l’estomac. Cette plante contient également des flavonoïdes, qui complètent, par un effet diurétique – qui élimine l’eau –, l’action anti-inflammatoire.
Mais ce n’est pas tout. À ses principes actifs majeurs, un remède phytothérapique associe souvent des nutriments et substances qui renforcent le système immunitaire. Par exemple, la canneberge (plus connue sous le nom de cranberry, sa dénomination anglo-saxonne) empêche les bactéries de se fixer aux parois de la vessie tout en augmentant sa résistance à l’inflammation et aux infections. Elle peut utilement être associée avec la busserole pour diminuer la douleur qui accompagne souvent ces affections.
Le recours à la phytothérapie s’inscrit parfaitement dans une démarche holistique (mot qui en grec désigne la totalité d’un individu) fondée sur une alimentation et un mode de vie respectueux des besoins du chien, en lui permettant de renouer avec ses origines naturelles. Si, en plus, tout cela vous donne l’envie d’affûter vos compétences de botaniste en allant sur le terrain, ce n’est pas votre compagnon qui s’en plaindra – même s’il n’est pas toujours nécessaire d’aller se promener loin de chez soi pour cueillir des trésors de bienfaits… Lors de mes séances de désherbage, j’arrache avec un soin particulier les nombreux pissenlits, que je lave avant de les hacher menu pour en parsemer la ration de mes chiens.