1 propriétaire sur 3 déclare que son animal est plus heureux depuis le début du confinement, d’après une enquête réalisée par l’association AVA (Agir pour la Vie Animale) et le centre de formation Animal University. Pourquoi ? Très certainement parce que nous avons été à leurs côtés : selon cette même enquête, près de 36% des propriétaires affirment avoir accordé plus de temps à leur animal et avoir été plus attentifs à leurs besoins pendant le confinement.
« Ces résultats montrent le rôle fondamental que joue l’humain auprès de son chien ou de son chat ; l’interaction sociale interspécifique est primordiale dans la relation homme-animal », explique Sarah Jeannin, Docteur en Ethologie, psychologue et formatrice chez Animal University.
Un déconfinement sous le signe de l'anxiété pour les chiens et les chats ?
Alors que nous entrons aujourd’hui dans une première phase de déconfinement, on pourrait donc craindre que ces animaux, si heureux d’avoir bénéficié de notre présence permanente, vivent mal les jours à venir… C’est surtout la crainte de voir se développer une anxiété de séparation chez leur animal qui inquiète de nombreux propriétaires : un chien ou un chat ayant pu partager le quotidien de sa famille du matin au soir supportera-t-il de se retrouver à nouveau seul toute la journée lorsque ses maîtres reprendront le chemin du travail ou de l’école ? Un chiot adopté peu de temps le confinement et n’ayant pas eu le temps d’être bien socialisé acceptera-t-il désormais d’aller au contact de ses congénères et de se promener dans la « jungle urbaine » sans en avoir peur ?
Face aux questions que soulève ce déconfinement, Thierry Bedossa, docteur vétérinaire et comportementaliste praticien, se veut rassurant : « Je crois fortement que les animaux de compagnie qui ont joui de notre présence pendant le confinement ne se comporteront pas de manière gênante à l’issue de celui-ci. Ce n’est pas parce qu’ils ont profité de notre présence permanente pendant deux mois qu’ils n’accepteront pas de passer à nouveau du temps sans nous. Il ne faut donc pas les identifier comme une source potentielle de problèmes, mais plutôt nous interroger sur nos habitudes, leurs besoins, et accepter de faire des compromis en les considérant enfin comme des personnes à part entière et de plein droit ».
Rester attentif aux besoins de son animal
Si jamais votre animal développait toutefois des comportements dits « gênants », tels que des aboiements, des destructions, ou vous semblait anxieux voire déprimé, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire, un comportementaliste ou un éducateur. Un professionnel sera toujours à même de vous conseiller et de vous accompagner pour résoudre d’éventuels soucis. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons que vous encourager à rester attentifs aux besoins de votre animal, et à vous occuper de lui avec tout autant de bienveillance, si ce n’est plus, que lorsque vous étiez constamment auprès de lui.