Devenir Famille d'Accueil (FA) pour animaux de compagnie, c'est un rôle précieux que beaucoup d'amoureux des animaux aimeraient endosser, mais lourd de responsabilités. Si vous envisagez d'offrir un peu de votre temps et de votre argent au bonheur futur d'un chien, d'un chat ou d'un rongeur, voici quelques témoignages de FA passionnées.
Le témoignage de Marion, FA pour chiens
« Je ne gagne rien à faire Famille d’Accueil : je perds plutôt de l'argent ! Mais c'est un plaisir, une passion, même si mon rôle est très important !
Tout d’abord, je dois protéger et soigner les animaux que je reçois. Contrairement à ce que j’entends à longueur de journées, ce ne sont pas « que » des chiens ou des chats !
J’ai le devoir de faire en sorte que les chiens que je garde partent propres de chez moi. Ils doivent également être éduqués un minimum et savoir s’asseoir, se coucher ou rester immobiles si on le leur demande. Ils doivent aussi dormir seuls la nuit, cohabiter avec les chats, être sociables et être capables de rencontrer des chiens inconnus. Je dois déterminer s’ils apprécient les enfants etc.
Je joue un rôle de conseil auprès des futurs adoptants. Comme j'ai participé à son éducation, je sais quel sont les exercices pour lesquels il montre une bonne aptitude et je pourrais définir assez précisément sont comportement. Après l'adoption, je suis toujours là ! Si les propriétaires ont des questions, je suis présente. Dans le pire des cas, je suis aussi en mesure de récupérer l'animal.
En tout cas, il en faut de la motivation pour être FA. Après une journée de boulot de 8 heures, il faudra encore s'occuper des animaux ! »
Le témoignage de Camille, FA pour rongeurs et petits animaux
« Je suis, je dirais, "FA indépendante" pour rongeurs. Cela fait 3 ans. Les rongeurs que je récupère viennent pratiquement tous d'annonces postées sur des sites Internet par des personnes voulant se débarrasser "en urgence" de leurs animaux. Je fonctionne grâce au bouche à oreille ou par le biais de certains forums.
Les animaux en FA à la maison sont nourris, logés, câlinés et soignés. En janvier 2010, j'ai récupéré 3 rates d'une jeune femme enceinte qui voulait les lâcher dans la nature… Elle avait trouvé un adoptant, qui le jour du rendez-vous, ne s'est pas présenté… Je suis donc allée les chercher (3 heures de route aller/retour !). Elles étaient adultes, bourrées de parasites, malades et totalement désociabilisées. Elles mordaient jusqu’au sang !
Lorsqu’il est temps de trouver une nouvelle famille à mes pensionnaires, je cherche dans ma ville, j'en parle autour de moi, j’appelle le vétérinaire… J'utilise parfois des sites de diffusion ou les forums spécialisés.
Comme une association, je fais remplir un questionnaire aux candidats et je discute avec eux. Je demande à être prévenue en cas de replacement, de décès ou de tout problème pouvant avoir une conséquence sur l'animal placé. J'aimerais pouvoir faire des visites post-adoption mais c'est impossible. »
Le témoignage d’Aurore, FA chats et vice-présidente de l’association Donnons-nous la patte
« Un particulier peut récupérer et soigner un animal à ses frais. Mais les vétérinaires ne lui feront pas forcément de tarif préférentiel bien que ses intentions sont bonnes.
En choisissant d'être aidé d'une association par exemple, là, il y aura des tarifs vétérinaires avantageux. Par ailleurs, l’association qui vous chapeaute pourra ensuite aider la FA à placer l'animal. Avantage supplémentaire de cette solution : l'association aura le droit d'effectuer un suivi tout au long de la vie de l'animal.
Au regard de la loi, la seule obligation que les particuliers en FA ont, c’est d’identifier l’animal (sauf rongeurs et autres petits animaux, ndlr). »
Le témoignage de Laurent, FA et passionné par les chats
"Je n'ai jusqu'ici accueilli officiellement que 3 chats qui sont morts ou se sont sauvés bien avant que l'association puisse leur trouver une véritable famille.
J'ai commencé a accueillir d'autres chats il y a deux ans, quand un ouvrier m'a signalé une chatte rousse décharnée qui miaulait dans la rue. Elle n'avait plus que la peau sur les os, semblait très faible mais pourtant m'a aussitôt accordé sa confiance et ses ronrons. Je l'ai nourrie, bien sûr, emmenée voir le véto. Hélas, il s'est rapidement avéré qu'elle était très malade… Elle a cessé de s'alimenter et est morte dans mes bras dans la salle d'attente d'un autre vétérinaire.
Elle m'a laissé un souvenir déchirant. Cette chatte n'avait pourtant partagé ma vie que quelques semaines… Au moins ai-je pu lui offrir une fin de vie digne, une place à mes côtés et un peu de chaleur.
Après ça, il était devenu évident que je devais offrir la même chance à celles et ceux qui, comme elle, avaient besoin d'un peu d'aide. Alors quand l'association Chats Libres a besoin d'une place libre en urgence, je suis là. »
Le témoignage de Sylvie, FA pour l’association Rêve de toits
« Je suis FA depuis à peu près un an. Je m’occupe à ce titre de Bella, une lapine de 2 ans que je nourris soigne et mets en contact avec mes autres animaux. En effet, je possède des lapins, des chats et un chien. Le but est de la sociabiliser au mieux !
D’ailleurs, c’est compliqué. Ma lapine Capucine ne s'entend pas du tout avec Bella. Après une bagarre, j'ai dû réaménager leur espace car mes lapins à moi sont en liberté totale... Bella a donc désormais sa propre cage et son propre terrain de jeu… Mais Léon, mon mâle, escalade tout ce qui se trouve sur son chemin pour venir dormir avec elle et lui manger son assiette de légumes ! Capucine n'apprécie pas vraiment et tape vivement du pieds (sic) »
Retrouvez aussi l'interview de Margaux, FA et membre de Wamiz !