Difficile de passer à côté de l'urgence climatique à laquelle notre planète fait face aujourd'hui ! Fonte des glaciers, émissions de CO2, réchauffement climatique, disparition de la forêt amazonienne... L'impact de l'humanité sur sa propre planète est énorme et dévastatrice.
Heureusement, depuis quelque temps, une vraie prise de conscience a lieu. Alors que l'écologie était auparavant réservée à quelques groupes minoritaires, aujourd'hui, tout un chacun peut s'informer sur le sujet et agir à son échelle.
Même si nous les Humains sommes de loin les animaux les plus pollueurs de la Terre, nos chiens et chats ne sont pas forcément les plus écolos non plus !
Ainsi, la question se pose : comment peut-on agir pour alléger l'impact écologique des animaux de compagnie qui dépendent de nous ?
Est-ce que mon chien ou chat pollue ?
Selon une étude mondiale Gfk menée dans 22 pays, 56% des habitants de la planète vivent avec au moins un animal de compagnie. Ainsi, il y aurait environ 800 millions d’animaux de compagnie dans le monde. Et évidemment cela a un impact non négligeable sur l’environnement, puisque l’impact écologique annuel de tous ces animaux est équivalent à 396 millions d'hectares, soit plus de 12 hectares par seconde. L’impact écologique en hectare désigne la superficie de terre requise pour satisfaire les besoins d'une personne moyenne et absorber les déchets produits par ses activités.
En moyenne, cela donne :
- Empreinte écologique d’un chat (de taille moyenne) par an : 55,71 kgCO2e
- Empreinte écologique d’un chien (de taille moyenne) par an : 358,24 kgCO2e
Et dans le détail, par catégories et en moyenne :
Alimentation
Les émissions de CO2 associées à l'alimentation des animaux varient en fonction du type de nourriture consommée et de son origine. Les aliments à base de viande ont généralement une empreinte carbone plus élevée que les aliments végétaux.
Voici une estimation générale :
- Nourriture sèche à base de viande : environ 2 à 3 kg de CO2 par kg de nourriture.
- Nourriture en conserve à base de viande : environ 3 à 5 kg de CO2 par kg de nourriture.
- Nourriture sèche végétalienne : environ 1 à 2 kg de CO2 par kg de nourriture.
- Nourriture en conserve végétalienne : environ 2 à 3 kg de CO2 par kg de nourriture.
D’après le dernier rapport annuel de la FACCO, les choses sont tout de même moins évidentes qu’il n’y semble au premier abord. S’il est incontestable que nourrir son animal de compagnie a forcément une empreinte carbone, qu’on lui donne des restes de table ou de l’alimentation industrielle, il est important de noter deux choses. La première est que les restes de table ne représentent absolument pas une alimentation équilibrée pour votre animal. La seconde chose à avoir bien en tête est la notion de co-produit. En France, les animaux sont abattus pour que les humains puissent consommer les parties de viande dites ‘nobles’. Tout ce qui n’est pas consommé (abats…) est considéré comme des co-produits que l’on va utiliser pour la fabrication des aliments pour animaux de compagnie. Cela permet de relativiser l’impact écologique dû à l’alimentation de nos animaux.
Accessoires pour animaux
Les émissions de CO2 associées à la production et à l'élimination des produits pour animaux varient en fonction du type d’accessoire et de sa fabrication. Voici une estimation générale :
- Jouets pour animaux : environ 1 à 2 kg de CO2 par jouet.
- Litière pour chat : environ 1 à 2 kg de CO2 par sac.
- Gamelles et accessoires : environ 0,5 à 1 kg de CO2 par accessoire.
Déplacements
Les émissions de CO2 associées aux déplacements des animaux dépendent principalement de la distance parcourue et du moyen de transport utilisé. Voici une estimation générale basée sur les déplacements annuels :
- Promenades à pied ou en vélo : faibles émissions de CO2.
- Transports en voiture : environ 0,2 kg de CO2 par kilomètre parcouru.
- Voyages en avion : environ 0,1 kg de CO2 par kilomètre parcouru.
A titre de comparaison, un Français consomme en moyenne 9,2 t CO2 (ou 4,7 ha/an). La moyenne dans le monde est de 5,0 t CO2 par habitant (ou 2.84 ha/an). Et pour la petite info, un 4X4 Toyota Land Cruiser a un impact écologique de 0,41 ha/an pour 10.000 km, soit environ la moitié de celle d’un chien !
Votre chien pollue donc plus qu'un 4x4 ! Soit. Que faire alors pour réguler l’impact écologique de nos chiens et chats domestiques ? Quelles sont les possibilités pour conserver tous les avantages liés à la présence d’un petit compagnon (et ils sont nombreux), tout en faisant en sorte de ménager l’environnement et l’air en faveur de la planète ?
8 astuces pour limiter l’impact écologique de son chien ou chat
Bien choisir sa litière
En France, un chat utilise en moyenne un peu moins de 35 kilos de litière par an. Un chiffre important qui a évidemment un fort impact sur l’environnement. Et pour cause, puisque la plupart des litières vendues sont non recyclables et contiennent des substances chimiques et nocives.
Comment faire alors pour limiter son impact écologique tout en offrant une litière de bonne qualité à son matou ? Il suffit d’opter pour une litière écologique pour que votre chat pollue moins au quotidien. Il en existe désormais plusieurs sur le marché et elles sont tout aussi efficaces que les litières conventionnelles. Il suffit de choisir une litière naturelle et biodégradable.
Vous ne voulez plus acheter de la litière ? Pourquoi ne pas opter pour des granulés de bois qui servent habituellement pour le chauffage ou carrément du terreau ? Enfin, rappelons qu’il ne faut jamais composter sa litière, naturelle ou non.
L'AVIS DE MONICA DA SILVA, CONSULTANTE ZERO DECHET
"Bien que la nourriture soit un point très important pour notre compagnon poilu, ce qu'il faut d'abord changer, c'est vraiment la litière utilisée. En effet, c'est elle qui peut avoir le plus gros impact écologique de par sa composition et son coût écologique (fabrication puis gestion du déchet)."
Adopter un animal abandonné plutôt qu’acheter
Plutôt que d’acheter un chien ou chat et de favoriser d’une façon ou d’une autre la reproduction en élevage et donc la naissance de portées, pourquoi ne pas opter pour l’adoption ? Non seulement vous ferez une belle action en sauvant un animal qui en a vraiment besoin et en laissant sa place à un autre, mais vous agirez aussi en faveur de la planète !
Rappelons que dans les refuges vous pouvez trouver toutes sortes d’animaux de compagnie, de toutes les tailles, tous les caractères et tous les âges. Il est certain que vous y trouverez le compagnon de votre vie.
Faire stériliser son chien ou chat
De la même façon qu’adopter un animal plutôt que d’en acheter un est un beau geste pour l’environnement, faire stériliser votre animal de compagnie l’est aussi. Faire stériliser son chat permet d’éviter la prolifération, mais aussi de prendre le risque de devoir gérer une gestation et une portée.
Par ailleurs, la stérilisation du chien ou chat a aussi de nombreux avantages sur le comportement de votre animal et sur sa santé.
Acheter des jouets durables pour son chien ou chat
Lorsque l’on a un animal, c’est un peu comme si on avait un enfant : on a envie de lui acheter plein de choses, notamment des tas de jouets tous plus colorés les uns que les autres. Mais tous ces jouets, souvent en plastique, ont une empreinte écologique et ne sont pas bons pour notre planète.
Pour avoir un animal écolo, pourquoi alors ne pas préférer des jouets écologiques pour chien ou chat, tels que de simples cartons (ce n’est pas un secret, les chats adorent ça !) ou bien des jouets dans des matières naturelles, par exemple du bois. On peut aussi préférer les gamelles en métal aux gamelles en plastique qui s’abîment plus vite et doivent être remplacées.
Enfin, la solution peut aussi être le recyclage. Une peluche qui n’est plus utilisée par un enfant, un jouet qui a déjà servi à un autre animal… La seconde main est toujours une bonne idée pour l’environnement et une maison fourmille de jouets auxquels on ne pense pas !
Composter les poils de chien et de chat
Les chats et les chiens perdent une quantité assez importante de poils tout au long de l’année. Mais ces poils peuvent avoir une autre vie que de finir dans un sac poubelle ! Il est par exemple possible de laisser les poils de votre petit compagnon dans le jardin, principalement au printemps, afin que les oiseaux puissent s’en servir pour fabriquer leur nid.
Il existe aussi des entreprises qui recyclent les poils de canins et félins pour en faire de la laine, renseignez-vous ! Les poils des chiens et des chats peuvent aussi tout simplement être mis au compost avec le reste de vos déchets organiques.
Ramasser les crottes (avec des sacs biodégradables)
Si on a un animal que l’on promène en ville, on se balade forcément avec un petit stock de sacs à crottes en plastique sur soi, à moins de vouloir risquer une amende en plus de salir l’espace public ! A force de ramasser les excréments des chiens chaque jour, on accumule un certain nombre de déchets plastiques qui ont leur impact sur l’environnement.
Il devient donc intéressant de songer à la composition des sacs que l’on utilise pour nettoyer après son chien. On peut les choisir en plastique recyclé ou en plastique végétal, par exemple. Si on a un chien et la chance d’avoir un jardin dans lequel le toutou fait ses besoins, inutile de les ramasser avec du plastique : une pelle fera très bien l’affaire, et permettra d’ajouter les crottes au compost ou tout simplement de les déplacer au pied des arbres par exemple. Ainsi, votre chien sera écolo, la terre en sera enrichie et votre jardin n’en sera que plus beau !
Réduire ses dépenses énergétiques
De prime abord, on peut se dire que les dépenses énergétiques des animaux de compagnie sont minimes. Mais quand on y réfléchit bien, plein de petites choses s’accumulent et alourdissent le bilan final. Ainsi, on peut alléger l’impact de son animal en préférant, dans la mesure du possible, un vétérinaire dont le cabinet se trouve près de chez soi, des lieux de balades accessibles à pied plutôt qu’en voiture, et en privilégiant les transports en commun lors des déplacements avec son animal.
Aussi, lors des voyages, il vaut mieux voyager avec son animal en train plutôt qu’en avion ou en voiture. Il faut bien se renseigner sur les modalités et les coûts liés à ces choix, mais de nombreux chiens et chats prennent le train chaque jour sans difficulté, donc c’est a priori à portée de beaucoup de propriétaires d’animaux !
Acheter d’occasion certains accessoires
Quand on accueille un animal dans sa vie, on se rend vite compte qu’il lui faut un certain nombre d’accessoires au quotidien ! Sac de transport, panier, gamelles, arbre à chat, jouets… Cela en fait, des choses à produire et acheter ! Pour limiter l’impact de ces objets, on peut les acheter d’occasion sur des sites spécialisés, ou dans des magasins comme Emmaüs ou autre.
Dans la plupart des cas, si vous nettoyez bien l’objet avant de le donner à votre animal, il ne devrait même pas se rendre compte qu’il a eu un autre propriétaire avant lui. Si l’animal précédent a laissé son odeur sur l’accessoire en question, votre compagnon à quatre pattes le reniflera peut-être avec curiosité avant de l’adopter pour de bon. Mais de manière générale, un coup de propre devrait suffire pour que votre animal accepte avec plaisir son nouveau panier, jouet ou doudou !