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chiens d'assistance pour épileptique
© Frédéric Coignot / Handi’Chiens 

Oui, les chiens capables de détecter des crises d’épilepsie existent

Par Elisa Gorins Autrice

Publié le mis à jour le

Alors que plus de 1% de la population serait concernée par l’épilepsie, l’association Handi’Chiens a remis ses premiers chiens d’alerte. Leur rôle : prévenir avant l’apparition d’une crise d’épilepsie, mais aussi accompagner le maître pendant et après celle-ci.

Lupo, Lasso et Lolly : ces noms ne vous disent peut-être rien mais ils ont pourtant leur importance, et pas des moindres : ce sont les prénoms des trois premiers chiens détecteurs de crises d’épilepsie de France. Ces jeunes Golden Retriever ont été éduqués par l’association Handi’Chiens – qui forme des chiens d’assistance pour personnes en situation de handicap – afin d’accompagner les malades souffrant d’épilepsie.

Mais avant de rencontrer leur bénéficiaire, ces chiens ont dû suivre une formation de 2 ans : éduqués tout d’abord en famille d’accueil où ils ont pu commencer à se socialiser, ils ont ensuite rejoint l’un des quatre centres d’éducation d’Handi’Chiens. C’est là que les chiens présentant des prédispositions à la détection de l’épilepsie (très proches de l’humain, ils devaient avoir un caractère calme, être très attentifs et être capables d’interactions visuelles et posturales) ont commencé à apprendre les commandes nécessaires à leurs futures fonctions.

Les chiens ont alors appris à reconnaître l’odeur de l’épilepsie : la sueur au moment d’une crise d’épilepsie a été recueillie sur des compresses stérilisées. La formation a alors consisté à encourager (via une méthode d’éducation positive) les chiens à venir sentir la compresse imprégnée de la sueur du malade. Puis, dès lors qu’ils ont su repérer cette odeur, on les a habitués à adopter une certaine posture. In fine, les chiens devaient être capables de reconnaître l’odeur, qui constitue un élément d’alerte, puis se mettre en situation d’alerte, et enfin de signaler.

Un accompagnement avant, pendant et après la crise d’épilepsie

Concrètement, auprès de son bénéficiaire, le chien doit être extrêmement attentif 24h/24. S’il sent l’imminence d’une crise d’épilepsie, il doit toucher la cuisse de son maître ou de l’un de ses proches à l’aide de son museau. Cela correspond à l’ordre « poke » qui lui a été enseigné. Ainsi alerté, la personne peut se mettre en sécurité et éviter de se blesser.

Le chien l’accompagne avant, pendant et après la crise : il doit rester à ses côtés, voire même se coucher sur lui en attendant l’arrivée des secours.

Le chien occupe également une fonction primordiale : celui de soutien lors du retour à l’état de conscience, après la crise. « La personne n’est plus seule, le retour se fait avec un objet d’attachement », explique Jean-Luc Vuillemenot, conseiller auprès du Président d’Handi’Chiens. « Sa chaleur et sa fourrure permettent de retrouver une proximité affective. C’est une source de réconfort physique et tactile à laquelle on se raccroche comme à une bouée quand on remonte à la surface », poursuit-il.

Alors que les trois premiers chiens d’assistance pour personnes épileptiques viennent d’être officiellement remis, Handi’Chiens est dans une phase expérimentale. Il faudra encore fournir un travail de longue haleine pour que de plus en plus de chiens d’élite soient remis gratuitement à ceux qui en ont besoin.

A lire aussi : Voici les premiers chiens d'assistance pour personnes diabétiques de France !

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1 commentaire

  • Pchit4
    Pchit4
    C'est bien beau, mais même s'il m'arrive d'avoir des crises, je ne me vois pas avoir un chien spécialisé pour ça!
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