La diarrhée est le symptôme le plus fréquent des affections intestinales, elle s’accompagne parfois de vomissements.
Les entérites peuvent avoir de multiples causes. Elles peuvent être dues à des erreurs diététiques, sont souvent sans fièvre et ne s’accompagnent pas d’importants malaises.
Elles se résolvent généralement en variant les doses et la qualité des aliments, et en réhydratant le chat si besoin.
Beaucoup plus problématiques sont les infections bactériennes qui, outre les vomissements et une diarrhée souvent hémorragique, entraînent fièvre, inappétence, douleurs abdominales (le chat s’isole ou erre dans la maison comme une âme en peine) et perte de poids.
Les formes virales sont également graves. Outre ces dernières, il existe également une vaste gamme d’entérites caractérisées par des cellules spécifiques qui s’infiltrent dans les parois (gastro-entérite lymphocellulaire, gastro-entérite à éosinophiles, colite granulomateuse).
Les symptômes sont les mêmes dans les trois formes et se caractérisent par un vomisse ment chronique parfois entrecoupé de diarrhée, une perte de poids alternant avec de longues périodes sans troubles.
Un nombre important d’entérites est également dû à des parasites intestinaux, un problème très fréquent chez les chatons, les chats qui sortent dans le jardin et ceux qui vivent en zone rurale.
Les analyses coproscopiques effectuées par le vétérinaire permettent de déceler la présence d’oeufs, de larves, de proglottides et de protozoïdes dans les selles du chat. Ce peut exceptionnellement être dû à un ver, le Dipylidium caninum, qui n’élimine pas constamment ses oeufs et les capsules ovifères (proglottides). Il faut donc effectuer plusieurs contrôles de selles dans une même semaine pour l’identifier.
Si la présence de vers est avérée, des vermifuges pour chats permettront alors à votre animal d'être traité correctement et soigné.
- Vers ronds ou nématodes
Parmi ceux-ci, les ascaris (Toxocara cati) sont les plus courants. Ils s’installent dans l’intestin grêle et peuvent provoquer des inflammations intestinales avec des diarrhées graves, de l’asthénie et, chez les chatons, des manifestations neurologiques dues à une irritation des terminaisons nerveuses intestinales.
L’infestation se fait par ingestion d’oeufs de parasites présents dans le sol et durant les 10 premiers jours de vie par le biais de l’allaitement.
- Vers plats ou cestodes
Certains ténias peuvent s’attraper par l’ingestion fortuite d’une puce au cours de la toilette quotidienne (comme dans le cas de Dipylidium caninum) ; d’autres, plus rarement, par ingestion de poissons crus d’eau douce où se trouve le Dyphillobotrium latum. Ils peuvent provoquer diarrhée et amaigrissement.
La thérapie permettant l’élimination des nématodes et des cestodes repose sur des anthelminthiques spécifiques à base de pyrantel, praziquantel et milbémycine, qui se prennent par voie buccale en comprimés, en gouttes, en pâte orale ou en ampoules spéciales dont le contenu s’applique entre les omoplates pour être absorbé par voie cutanée.
- Protozoaires intestinaux
Les coccidies et les giardias qui se reproduisent sur la muqueuse intestinale provoquent la destruction des cellules intestinales en charge de l’absorption. Les symptômes les plus courants sont un amaigrissement, une asthénie, une déshydratation et une forte diarrhée qui entraînent un affaiblissement important du chaton.
Les thérapies à base d’antiprotozoaires ou de sulfamides selon les cas doivent se poursuivre jusqu’à ce que l’examen coproscopique résulte négatif.
Les principaux parasites intestinaux du chat sont présents dans les guides Wamiz.
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