L’homme d’aujourd’hui est bien différent de celui qu’il était il y a des milliers d’années, engagé dans sa lutte quotidienne pour la survie, chasseur, prédateur et proie. Le chat, en revanche, est resté le même : chasseur sauvage et en même temps invité paressant dans notre maison ; il nous permet ainsi de revivre des souvenirs ancestraux même dans le confort de notre vie civilisée. Grâce à la manipulation génétique, nous avons modifié les chiens, les chevaux, les cochons, les poulets, les tomates, les fraises, le maïs, et nous leur avons fait subir de grands changements.
Le chat, un animal en popularité croissante
Le chat n’a pas subi de changements radicaux, même si les variétés se sont multipliées ces dernières décennies, par des robes très différentes du point de vue de la couleur, de la texture et des types somatiques très variés. Cependant, ce qui reste inchangé, c’est sa nature substantielle, encore très proche du chat sauvage africain, son vieil ancêtre. La popularité croissante du chat comme animal domestique s’explique par les modifications de notre mode de vie.
Pendant des siècles, l’homme a considéré le chien comme un animal utile pour chasser et pour protéger sa propriété ; le chat n’était pas d’une grande utilité jusqu’à ce que l’homme se consacre aux cultures et à la conservation des victuailles. Les premiers signes de domestication du chien remontent à 36 000 ans, celle du chat à 7500 ans, même si la majeure partie des témoignages remonte avec plus de certitude à 4 000 ans. À cette époque, on commença à apprécier le chat pour ses talents de chasseur de rongeurs. Aujourd’hui encore, dans les fermes du monde entier, les chats jouent un rôle de tueurs d’animaux nuisibles, même si leur rôle principal est de tenir compagnie.
Facilité d'adaptation du chat
Deux raisons principales incitent les gens à opter pour le chat comme animal de compagnie. Tout d’abord, la plupart des gens vivent dans de petits appartements, dans des copropriétés, ou pour les plus fortunés, dans des petites villas dans des quartiers résidentiels. En outre, le travail nous tient éloignés de la maison pratiquement toute la journée. Ainsi, le logement, le travail et le manque de temps compliquent sérieusement la cohabitation avec un chien, tandis qu’il n’y a pas de contre-indications à vivre avec un chat dans les mêmes conditions si on est capable de faire des séquences de jeu avec lui quotidiennement et qu'on aménage l'environnement afin d'inciter le chat à une exploration et stimulation.
En second lieu, le chat a une faculté d’adaptation incroyable : il peut sans problèmes partager la vie de son maître dans un petit appartement en ville, dans un palais luxueux, dans une ferme, dans un climat chaud ou froid, et il supporte même la solitude pendant des heures, contrairement au chien.