Avec l’affirmation du premier christianisme, autour du VIIIe siècle, se répandit l’usage de séparer le bien et le mal, non seulement dans la perspective éthique et religieuse concernant l’Homme, mais aussi dans le règne animal. Le chat, ainsi que d’autres animaux (crapaud, rat, serpent, etc.) fut catalogué comme une manifestation du diable, à cause de son comportement indépendant et "lascif" (lié, entre autres, aux vocalises et au comportement des chattes en chaleur) et de son habitude de chasser surtout la nuit.
Le chat, persécuté au Moyen Âge
C’est ainsi que le chat, jusqu’au XIIIe siècle apr. J.-C., devint l’un des animaux les plus mal vus et les plus persécutés. La persécution s’étendit également à ceux qui, pour leur malheur, en prenaient soin. En général, c’étaient des femmes, que l’on taxait parfois de sorcellerie simplement parce qu’elles possédaient un chat noir !
Pour confirmer ce fait, il suffit de feuilleter les chroniques judiciaires de l’époque qui rapportent les procès : les pauvres femmes, soumises à la torture, confessaient « spontanément » s’être unies physiquement à un gros chat noir, incarnation de Belzébuth. Ce n’est qu'après cette période « obscure » que l’on commença à représenter des images de chats dans des ambiances familiales. Il faudra toutefois attendre encore longtemps avant de les voir apparaître dans des peintures à caractère religieux.