L'allergie aux chats est certes encombrante et inconfortable, mais est-elle dangereuse ? Voici notre topo sur cette affection qui touche de nombreux Français.
Y a-t-il un vrai danger en cas d’allergie au chat ?
Chaque personne allergique dispose d’un seuil de tolérance qui lui est propre. Dans la majorité des cas, l’allergie au chat est modérée et déclenche des symptômes bénins. S’ils peuvent s’avérer particulièrement désagréables, ils sont dans ce cas sans danger. Certains sujets peuvent en revanche développer une allergie forte ou des symptômes potentiellement dangereux.
L’allergie modérée au chat
Il s’agit de la forme d’allergie au chat la plus courante et la moins dangereuse. Les symptômes touchent essentiellement les yeux, le nez et la peau. Les yeux peuvent alors gonfler, rougir et démanger, jusqu’à la conjonctivite allergique. La réaction nasale se manifeste par un nez qui coule et/ou des éternuements, comme lors d’un rhume : la fameuse rhinite allergique.
Du côté de la peau, l’allergie au chat peut provoquer de l’urticaire ou de l’eczéma, des inflammations qui génèrent rougeurs et démangeaisons. Tous ces symptômes sont gênants, mais sans conséquence grave tant qu’ils ne s’étendent pas.
L’allergie forte au chat
Beaucoup plus rare, l’allergie forte au chat peut donner lieu à des symptômes plus spectaculaires.
L’asthme en fait partie : il peut rester bénin si la crise est légère et rapidement enrayée, mais peut nécessiter une intervention en cas de crise grave et prolongée. Si les crises d’asthme incontrôlables sont rares, la prudence reste essentielle.
De la même façon, une urticaire qui s’étend peut donner lieu à un œdème de Quincke, gonflement sans conséquence grave lorsqu’il reste localisé, souvent sur les yeux, mais potentiellement grave s’il atteint les voies respiratoires.
Les causes de l’allergie au chat : Pour rappel, une allergie au chat ne dépend ni de la longueur de ses poils ni de sa race. Contrairement à une croyance répandue, l’allergène en cause ne se situe pas dans les poils, mais dans une protéine nommée Fel d 1.
Présente dans l’urine, dans les larmes et surtout dans la salive, celle-ci se dépose donc sur tout ce que le chat lèche, à commencer par ses poils… qui deviennent donc porteurs de l’allergène. Le choix d’un chat sans poil ne résout en rien le problème, puisque l’animal se toilette, avec ou sans poils : tout ce qu’il frôle est potentiellement allergisant.
Quand faut-il s’inquiéter en cas d’allergie au chat ?
Inutile de paniquer lorsque les yeux se mettent à gratter. Les premiers symptômes d’une allergie au chat sont généralement bénins et permettent de réagir rapidement.
Au moindre doute, ne vous affolez pas, mais éloignez l’animal et effectuez un contrôle chez un médecin, qui vous orientera ensuite vers un allergologue. Lui seul pourra confirmer l’existence d’une allergie, estimer l’intensité de la réaction et déterminer les actions à mettre en place.
Certaines personnes présentent toutefois des profils plus susceptibles de développer une allergie au chat et devraient par conséquent redoubler de vigilance. C’est notamment le cas des sujets déjà allergiques à une autre substance, des personnes asthmatiques ou de celles présentant des antécédents familiaux. Un test d’allergie devrait alors être effectué en prévention, idéalement avant même d’adopter un chat.
- Vous avez les yeux rouges, qui piquent ou qui grattent, le nez qui coule ou la peau qui démange, une légère toux, de petites zones d’eczéma ou d’urticaire après avoir été en contact avec un chat ? Prenez rendez-vous avec un allergologue et évitez l’animal jusqu’au diagnostic. Vous pouvez également consulter un médecin en attendant, pour vous faire prescrire des antihistaminiques, s’il le juge utile.
- Vous constatez une généralisation des symptômes ? N’attendez pas. Si une crise d’asthme s’installe, que la crise d’urticaire s’étend ou qu’un œdème atteint les voies respiratoires, consultez immédiatement ou appelez le SAMU. Dans de très rares cas, la crise d’allergie au chat peut présenter des risques pour la santé en entravant la respiration. Elle nécessite alors une prise en charge rapide.
Comment limiter les risques d’allergie grave au chat ?
Les facteurs aggravants les plus courants dans une allergie au chat sont la prédisposition génétique et la surexposition à l’allergène.
Or, s’il est impossible d’agir sur le premier, il est possible de réduire l’exposition à l’allergène afin de limiter les risques de crise aiguë. Le moyen le plus efficace reste l’éloignement du chat. Si l’allergie est modérée, quelques gestes préventifs peuvent cependant suffire :
- Limiter l’accès du chat à la chambre ;
- Aérer tous les jours ; Nettoyer très régulièrement les espaces de vie, en particulier les textiles, qui retiennent les poils ;
- Éliminer ceux qui sont superflus en remplaçant les rideaux par des stores, en supprimant les plaids et les tapis, en recouvrant la moquette par du parquet…
- Choisir un bon aspirateur doté de filtres HEPA ;
- Investir dans un purificateur d’air ;
- Suivre un traitement antihistaminique ;
- Se laver les mains après avoir touché le chat !
- Si les risques sont rarement importants face à une allergie au chat, la prudence est toujours de mise. En résumé ? Dès l’apparition des premiers symptômes, consultez un allergologue. Éloignez-vous du chat autant que possible en attendant de connaître le degré d’intensité de l’allergie et procédez à un ménage approfondi pour éliminer un maximum d’allergènes !