C’est une étude de l’Université de Genève, de l’Institut de l’audition et de l’Institut Pasteur qui démontre l’évolution des modes de communication de l’Homme et du chien.
Repérée par BFM TV, cette étude publiée dans la revue scientifique Plos Biology tend à démontrer que les chiens et les humains se sont « coadaptés pour pouvoir communiquer ensemble ».
Sensible au débit
On apprend notamment que « changer de voix en parlant à son chien est un processus naturel et utile », précise Eloïse Déaux, chercheuse en comportement animal et neuroscience à l’Université de Genève.
Les chercheurs ont analysé les vocalisations provenant de chiens et d’humains. Il en ressort que « les humains ralentissent leurs élocutions lorsqu’ils s’adressent à leurs animaux de compagnie, c’est une modification qui les rapproche du rythme vocal typique du chien et qui pourrait faciliter la compréhension », souligne la chercheuse.
Concrètement, un chien arrive à mieux répondre aux demandes de son propriétaire quand le débit est lent. A noter que l’animal est aussi sensible au propos et pas simplement au ton.
Reste à savoir si ce lien est unique ou s’il est le même avec d’autres espèces : « Il serait intéressant d’aller voir chez d’autres animaux avec qui l’Homme interagit – vache, brebis, cochon… – s’ils ont développé la même faculté d’adaptation, et si l’Homme réduit son débit de parole pour leur parler, » notent les chercheurs.