Un cas de maltraitance sordide. Dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 février 2024, un homme âgé de 39 ans a poignardé son chien et a tenté de l'enterrer vivant dans la commune de Hautmont dans le Nord (59).
Vu par un témoin aux alentours de minuit, il avait pu être interpellé immédiatement par les forces de l'ordre, alors qu'il était en train de creuser un trou pour y faire disparaître son chien de race Malinois, toujours vivant malgré cette attaque à l'arme blanche au niveau de la carotide. Placé en garde à vue, l'homme était fortement alcoolisé.
Jugé en comparution immédiate ce mercredi 28 février par le tribunal d'Avesnes-sur-Helpe (59), il a dû expliquer son acte.
6 mois de prison ferme
Selon les informations fournies par La Voix du Nord, l'homme affichait au moment de sa garde à vue un taux d'alcoolémie de 1,60 g dans le sang, résultat d'une soirée d'anniversaire bien arrosée. Plusieurs tensions auraient éclaté au cours de cet évènement, ce qui aurait déclenché l'instinct protecteur du Malinois qui a voulu défendre son maître en saisissant légèrement le mollet de son opposant. Mais plutôt que de vouer loyauté à son chien, l'homme de 39 ans a préféré s'en prendre à lui en lui portant directement un coup de couteau d'une violence inouïe.
À la barre, le prévenu sanglote : « Je sais pas ce qui m’a pris, j’ai fait une bêtise, je me suis énervé tout seul ».
Malgré cette tentative d'expression de regrets, la présidente du tribunal d'Avesnes-sur-Helpe, Sabrina Taleb, n'a trouvé aucune circonstance atténuante à l'accusé.
Les juges ont décidé de sanctionner le coupable de 18 mois de prison avec sursis dont 6 mois ferme, d'une interdiction de posséder un animal pendant 10 ans, et il devra également payer 800 euros de dommages et intérêts ainsi que 800 euros au titre des frais judiciaires engagés par l'association Stéphane Lamart qui s'était portée partie civile dans cette affaire.
Narco, le Malinois qui avait été transporté en urgence chez le vétérinaire afin de subir une opération, avait malheureusement dû être euthanasié dans les heures suivant le drame à cause de ses blessures trop importantes.