Les troubles digestifs chez le chien peuvent avoir des origines non alimentaires, telles que des parasites, des bactéries ou des virus, et nécessitent donc une consultation vétérinaire en premier lieu.
La digestibilité des aliments
C'est une notion très importante pour l'équilibre alimentaire. Plus un aliment est digestible, plus la quantité ingérée sera absorbée par l'organisme, ce qui entraîne une réduction des déchets. Ainsi, on pourra donner une quantité moindre d'un aliment très digestible tout en apportant la même quantité d'énergie. Il est à noter que la quantité n'influence pas la digestibilité.
La digestibilité des protéines
Elle dépend de deux facteurs : il faut des protéines digestibles et de qualité (avec un bon profil en acides aminés pour couvrir tous les besoins). Les protéines végétales sont très bien valorisées et digestibles, mais elles ne sont pas complètes en acides aminés essentiels et doivent donc être associées à d'autres sources.
Pour ce qui est des aliments carnés, qu'il s'agisse de viandes blanches ou rouges, elles contiennent généralement un taux de protéines similaire (environ 20 % du produit frais). Cependant, ce taux peut varier en fonction de la teneur en matière grasse, ce qui influence également leur digestibilité. Il est donc crucial d'opter pour des protéines de haute qualité. Néanmoins, il est important de noter que le terme « premium » n'est pas un véritable indicateur de qualité, car il n'est pas réglementé.
Protéines animales indigestes
La kératine et les autres protéines constituant les phanères (plumes, poils) sont totalement indigestes à l’état naturel, et doivent être considérées comme du « lest ». En effet, ces protéines ne sont pas digestibles au passage de l’intestin grêle et sont également inertes dans le gros intestin.
Néanmoins, elles présentent l’avantage d’activer le transit digestif. Le collagène, abondant dans les tendons, les aponévroses, les cartilages, les os, dans la peau et le tissu conjonctif sous-cutané, est une protéine peu digestible à l’état cru et même cuite (pas de bonne efficacité protéique), difficilement hydrolysée par les enzymes de l’intestin grêle, mais dégradable par la microflore du gros intestin.
Les troubles provoqués par les protéines
Il existe des troubles de la digestion consécutifs à l’ingestion de matières premières contenant des protéines de mauvaise qualité. Les protéines, sans avoir été hydrolysées, peuvent parvenir directement dans le gros intestin et, là seulement, être digérées par la flore microbienne.
Dans ce cas, on peut observer de la diarrhée par putréfaction, avec des selles liquides et malodorantes. L’utilisation de protéines provenant de tendons, de cartilages, de déchets des repas (contenant du collagène, de l’élastine, etc.) peut être à l’origine de ce type de diarrhée. Il existe une relation directe entre la teneur en collagène d’une ration et la mauvaise odeur des selles.
Da plus le blanc d’œuf cru, contiennent des facteurs susceptibles de perturber la digestion des protéines dans 82 l’intestin.
La digestibilité des glucides
Il existe une grande variation de digestion des glucides d’un chien à l’autre. Certaines lignées de Bergers allemands, par exemple, présentent une insuffisance pancréatique. Ils ont plus de difficultés à digérer d’importantes quantités de glucides que d’autres chiens.
Par ailleurs, toutes les sources de glucides ne sont pas équivalentes. Le riz, ainsi que les céréales en général, est l’un des meilleurs ingrédients, c’est pourquoi les rations conçues pour les chiens présentant une sensibilité digestive en contiennent souvent. Bien que l’amidon ne soit pas absolument indispensable dans l’alimentation du chien, il est généralement bien digéré s’il est correctement préparé, car les enzymes pancréatiques sont capables d’attaquer les glucides.
Le lactose est généralement détruit par une lactase, toujours présente dans l’appareil digestif des chiots. Après le sevrage, cette enzyme disparaît progressivement. Certains chiens adultes s’adaptent quand même à des aliments contenant du lactose. Toutefois, le lait peut provoquer des diarrhées chez certains chiens.
Et même chez les chiens tolérant le lactose, il existe une limite au-delà de laquelle la consommation de lait provoque des troubles digestifs ; il est donc préférable d’éviter le lait ou les laitages en trop grande quantité.