Pour déterminer le traitement homéopathique qui convient au chien, le praticien utilise la méthode dite du « trépied d’appel » qui repose sur l’étude des causes de la maladie (circonstances d’apparition des symptômes, leur évolution au cours de la journée et circonstances qui les modifient), de l’état psychique (symptômes nerveux, comportementaux) et de l’état général du chien (mode de vie et habitudes).
Il observera la façon dont le sujet est construit, comment il se tient et comment il se comporte pendant la consultation et surtout à la maison. Un bon vétérinaire homéopathe manipulera longuement votre chien : ses mains collectent ainsi de précieuses informations ! Second trait de caractère : c’est un bavard qui engage un dialogue pour vous faire parler.
La relation avec le maître (vous) apporte une mine d’informations intéressantes pour la « répertorisation ». « Il faudra rechercher les symptômes les plus frappants, les plus originaux, les plus inusités et les plus personnels », écrivait l’Allemand C. S. Hahnemann, le père fondateur de l’homéopathie, cité par le docteur Philippe de Wailly dans son ouvrage Dictionnaire d’homéopathie pour nos animaux de compagnie.
Même les goûts et dégoûts alimentaires du chien sont des indices ! Dès que vous ouvrez une canette de bière, votre chien arrive. Il est sans doute d’un tempérament jaloux, voire agressif… Stramonium lui fera du bien. Aime-t-il le chocolat ? Le sel ? L’état de votre animal est-il amélioré ou aggravé par la musique ? Par quel type de musique ? Les caresses l’apaisent-elles ou non ? Et quel type de caresses ? A-t-il peur du noir ? Du vide ?
On cherchera à discerner ce qui apaise la douleur, ce qui l’aggrave. Même les indications météorologiques aident à construire son diagnostic. Par son interrogatoire très personnalisé, l’homéopathe collecte les pièces – les symptômes – d’un puzzle avant de les assembler pour trouver les deux ou trois substances intéressantes pour votre animal. Ces remèdes soigneront peut-être aussi d’autres déséquilibres moins visibles que vous n’aviez pas détectés.
En complément du médicament correspondant à l’affection diagnostiquée, il ajoutera un remède de fond, correspondant à la constitution du chien. Un traitement bien mené permet d’obtenir une modification du terrain de l’animal et de traiter de concert troubles physiques et manifestations psychologiques. S’il tremble quand vous regardez un western avec sa bandeson pétaradante, donnez-lui en alternance Arnica et Borax en 9 CH.