Le standard du Bouvier des Flandres selon la FCI
Robe du Bouvier des Flandres : très fournie. Le poil de couverture forme, avec le sous-poil épais, une couche qui protège le chien des variations de climat de son pays d’origine.
Couleurs du Bouvier des Flandres : brun rougeâtre ou gris, parfois bringé ou charbonné ; le noir est également admis, mais n’est pas la nuance la plus souhaitable. Les tons jaunes ou poivre et sel ne sont pas souhaitables non plus.
Poil du Bouvier des Flandres : rude au toucher, sec et dur, d’environ 6 cm de long, légèrement ondulé, jamais laineux ni frisé. Sur la tête il est plus court, et ras sur la face externe des oreilles. Sur le dos il est compact et craquant, plus court sur les membres, mais toujours rude. Le souspoil ne doit pas manquer pour éviter un aspect aplati.
Sous-poil du Bouvier des Flandres : fin et serré, imperméable. Il doit avoir une densité équilibrée ; le sous-poil trop rare ou excessif est sanctionné.
Caractéristiques et toilettage du Bouvier des Flandres
Le Bouvier des Flandres est d’origine franco-belge, très précisément de la région des Flandres, comme son nom l’indique. Excellent gardien de bétail, il a aussi été utilisé comme chien de garde et de défense. Certains Bouviers ont travaillé comme chiens messagers pendant la Première Guerre mondiale.
La taille adulte idéale, mesurée au garrot, est de 65 cm pour un mâle et de 62 cm pour une femelle. Bien que ce soient souvent des animaux magnifiques, ils sont calmes et très équilibrés. Leur instinct en fait des compagnons idéaux pour les enfants, sur lesquels, de surcroît, ils veilleront.
Un Bouvier des Flandres doit être râblé, compact, court et rustique : son toilettage vise cet objectif. Il ne mue pas, ce qui est un grand avantage pour son maître ; il devra pourtant être manipulé par un spécialiste (un toiletteur dans l'idéal) pour réussir à avoir un pelage équilibré et une peau saine, et éviter les desquamations. Il n’a pas besoin de bains fréquents, mais cela dépend, bien sûr, de son lieu d’habitation (dans un jardin ou en appartement).
Les brossages devront, si possible, être hebdomadaires, et toujours suivis d’un peignage au peigne à dents écartées pour faire disparaître la saleté et les éventuels noeuds. Pour brosser le Bouvier des Flandres, le plus efficace est la brosse Foolee.
Le toilettage devra être confié à un professionnel qui recourra à diverses techniques. Il commence par les zones sur lesquelles il peut utiliser une tondeuse : il tond les oreilles très court (1 mm), qu’elles soient coupées ou non. Il continue par le crâne, avec une tête de coupe de 3 à 5 mm, en fonction de la densité du poil, en partant de la zone située à l’arrière de la dépression naso-frontale jusqu’à l’occiput, de l’angle externe des yeux vers l’angle interne, et sur les oreilles (il faudra veiller à ce que le crâne semble plat et plus long que large, avec une proportion entre le crâne et le museau de trois pour deux comme le stipule le standard).
On rase également avec une épaisseur de 3 mm le triangle périanal, c’est-à-dire l’arrière de la queue sur 2- 3 cm autour de l’anus. Les oreilles seront profilées à l’aide de ciseaux plats pour obtenir une finition plus nette. En général, il sera très utile de recourir aux instruments comme le coat king à dents écartées et les peignes pour entretenir le sous-poil. On évitera ainsi que ce dernier ne prolifère et ne forme des bourres, qui donneraient au chien un aspect peu soigné et trop laineux. Mais rappelons qu’il faut rester raisonnable et ne pas éliminer tout le sous-poil : cela serait une faute et le poil serait trop plat.
Le poil de couverture, dur et rêche au toucher, doit être entretenu par la technique du trimming d’épilation. Il faudra progressivement renouveler les couches tous les trois mois, dès qu’elles dépassent la longueur autorisée d’environ 6 cm. Sur le cou, le dos, la croupe, les épaules et les côtés, à l’aide d’un couteau à stripping, il faudra arracher le poil dur le plus long (et par conséquent le plus mature, qui offrira une moindre résistance). On parviendra ainsi à garder au Bouvier des Flandres la texture typique de sa race.
Le toilettage se poursuivra ensuite en donnant sa forme à l’animal à l’aide de couteaux à épiler et de ciseaux sculpteurs. Le cou doit être bien différencié du corps, séparé des épaules, et relié au tronc en dégradé ; pas de fanon sur la poitrine.
Il faudra laisser une frange sur la tête, dans le prolongement du crâne, et la retoucher sur les côtés pour laisser les yeux dégagés. Il est aussi nécessaire de rectifier aux ciseaux dentés la ligne qui relie l’oeil à l’oreille, en estompant éventuellement la marque de la tondeuse. Les moustaches et la barbe seront plus longues que le poil du reste du corps ; sur le chanfrein ; les poils seront plus courts et durs, et ne dépasseront pas la truffe pour respecter la proportion de la tête ; le menton doit avoir une barbe abondante, très caractéristique de cette race.
La queue peut être retouchée aux ciseaux à l’attache, pour dessiner un cylindre sans mèches qui dépassent. Les fesses seront bien descendues, fermes et rebondies. Vus de dos, les membres postérieurs doivent toujours sembler droits et bien parallèles.
Les pieds, après avoir été débarrassés des poils superflus de leurs coussinets, devront être compacts et avoir une forme arrondie. Pour terminer, la ligne ventrale peut être définie aux ciseaux plats, en biais. Il est très important d’obtenir un aspect général rustique, c’est pourquoi le toilettage de tout le corps aux ciseaux peut ne pas donner l’effet escompté.