Ce terme désigne une maladie de l’os et du cartilage, qui touche les articulations. Elle se nomme également ostéochondrose, ou ostéochondrite disséquante, suivant le stage de la maladie :
- Ostéochondrose : le cartilage ne se transforme pas correctement en os lors de la croissance, dans l’articulation, et gonfle.
- Ostéochondrite : le cartilage commence à se fissurer sous la pression
- Ostéochondrite disséquante : un fragment se détache. C’est la forme la plus couramment observé en clinique.
L’origine de cette maladie est très certainement multifactorielle : la génétique est fortement suspectée, mais c’est aussi des facteurs environnementaux qui sont mis en cause (comme des microtraumatismes répétés sur l’articulation). Les grandes races sont prédisposées ; les mâles sont également plus souvent atteints.
Les principales races souvent affectées par cette maladie sont : Berger allemand, Bulldog anglais, Golden retriever, Labrador, Retriever de la baie de Chesapeake, Rottweiler, Setters,…
Les principales articulations atteintes sont l’épaule (le site le plus fréquemment), devant le coude, le grasset et le jarret (tarse). Parfois, le sacrum peut être concerné.
Les signes cliniques apparaissent à partir du moment où le cartilage se fissure ou se décolle. Ils se manifestent initialement par une gêne articulaire et une boiterie. Classiquement, les animaux commencent à boiter durant la croissance, entre 4 et 9 mois d’âge. Si la maladie touche l’épaule, il y a 50% de risque que les deux épaules soient touchées.
La maladie se confirme grâce aux examens complémentaires :
- La radio ne permet pas d’observer le cartilage, mais peut détecter des traces des lésions
- L’IRM et le scanner sont les examens de choix, non invasif et précis, ils permettent de visualiser l’articulation
- Enfin, l’arthroscopie (acte chirurgical) permet de visualiser l’articulation de l’intérieur, ce qui permet de détecter les éventuels morceaux, et de traiter, par la même occasion.
Le pronostic dépend de plusieurs facteurs : âge du chien, importance et localisation de la lésion. Le choix du traitement va également impacter les chances de récupération.