Cela comprend les animaux déjà « en place » à l’arrivée du chiot et ceux que vous pourrez acquérir après l’arrivée du chiot. Il faut que votre animal se fasse à tous ces changements éventuels.
Vous avez déjà un chien, le chiot arrive en second. Vous ne devez pas faire sentir votre « attendrissement » et votre indulgence vis-à-vis de lui. Il doit apprendre à respecter la place de l’ancien. Ne vous interposez pas sans cesse en cas de « conflit » entre les deux chiens, en prenant la défense du jeune.
Cela ne ferait que renforcer sa position de dominant et engendrerait des réactions d’agressivité dans les deux camps, même beaucoup plus tard (surtout plus tard !). Dès que le chiot s’approche du panier du « vieux », dites : « Non ! » De même s’il s’approprie ses jouets ou s’il mange dans sa gamelle. Si le jeune insiste, secouez-le par la peau du cou en le grondant mais félicitez-le quand il reprend une attitude normale.
L’ancien acceptera le nouveau s’il est assuré de garder sa « place ». Par la suite, laissez les animaux établir leur hiérarchie eux-mêmes. Votre intervention doit se limiter aux premiers jours pour faire comprendre à l’ancien que le jeune ne va pas le supplanter et au jeune qu’il n’est pas le roi. Faites-les manger dans des endroits un peu éloignés, mais en même temps. Essayez de les faire vivre au même rythme : sorties pipi, balades.
L’éducation de l’ancien
Comment faire accepter le nouveau à l’ancien ? Ce dernier a en effet ses marques bien établies. Dans ce cas également, il faut « aider » le chien à accepter l’autre afin que l’apprentissage soit rapide. Contrairement à l’apprentissage des ordres de base, vous mettez ici votre chien en situation délicate.
Il n’a pas été éduqué dès le début à accepter un autre chien que lui. C’est donc aussi et surtout à vous de faire preuve de bonne volonté. Il faut conforter la place du « vieux ». Sans provoquer de réactions de domination face au nouveau, il faut considérer que le vieux est chez lui. C’est au jeune de s’habituer.
Dure tâche pour lui, puisqu’il lui faut comprendre qu’il est chez vous et que son propre territoire est vraiment limité. Une zone est en effet déjà occupée par un chien ! Ce n’est qu’ainsi que vous éviterez les confrontations entre les deux chiens et que vous pourrez exiger un certain comportement de la part de l’ancien.
Le « vieux » doit respecter les repas du jeune et ne pas manger trois fois par jour comme lui. Vous devez intervenir si l’ancien gêne le nouveau pendant son repas et ne pas céder aux demandes de supplément du « vieux ». Attribuez des objets et un coin spécifiques au nouveau et faites-les respecter par l’ancien. Vous remarquerez que le jeune prend souvent exemple sur l’autre. Si vous souhaitez avoir deux chiens bien éduqués, ne ratez pas la première expérience !
Voici un dernier conseil pour optimiser les relations entre chiens
Une fois que les deux chiens seront habitués l’un à l’autre, ils établiront des relations hiérarchiques parfois différentes de celles logiquement dues à l’âge. Le jeune peut devenir dominant. Il faut respecter, en tant que maître, cet ordre des choses.
C’est ainsi qu’il faudra toujours favoriser le dominant, pour ne pas contrer les relations établies par les chiens (lors de l’acquisition d’un nouvel animal, la position « dominante » de l’ancien est à respecter dans les premiers temps seulement, laissez ensuite la nature agir).
Toute opposition du maître à la hiérarchie peut provoquer des bagarres. Accueillez par exemple le dominant en premier, puis le dominé. Si un différend survient entre les deux, grondez les deux. Sinon, en prenant parti pour l’un ou pour l’autre, vous pourriez modifier encore leur relation. Vous devez être un maître pour les deux à la fois et non un protecteur pour l’un des deux. Si leur relation change et que le dominé devient dominant, respectez cette nouvelle situation.
Nous nous permettons d’insister à nouveau sur ce point : ce n’est qu’en restant toujours conscient de ces relations hiérarchiques que l’équilibre de votre chien sera assuré. Malgré toutes ces précautions, vous serez peut-être confronté à un animal difficile. Ce n’est pas forcément un animal qui mord sans arrêt (ce cas peut exister mais il relève alors de pathologies très graves) ; l’animal difficile est charmant quand la situation lui convient et devient impossible à dominer quand elle n’est plus à son goût.
Les maîtres recherchent alors les situations agréables pour l’animal, évitent les autres pour plus de tranquillité, et le comportement du chien ne fait que se détériorer. Il faut absolument reprendre son chien et surtout ne pas éviter de le contrarier. En ne le réprimandant pas, vous sauvegarderez votre tranquillité quelque temps, mais vous devrez ensuite affronter des problèmes toujours plus importants et nombreux.
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