Les personnes à caractère oral se caractérisent par une grande dépendance vis-à-vis des objets qui les entourent et de grandes difficultés d’autonomisation. Il existe certaines personnes qui gardent, dans leur vie d’adulte, une fixation sur cette phase du développement oral, soit parce que le besoin qu’on s’occupe de l’enfant qu’ils étaient n’a pas été satisfait, soit parce que l’enfant a été à l’inverse, « surgratifié » dans ses besoins oraux.
Cette fixation déterminera, chez cette personne, des attitudes dépendantes et soumises. Elle aura également besoin de marques d’affection débordantes. Le chien est l’animal idéal pour satisfaire ces besoins. Au contraire de la plupart des humains, il va exprimer, sans réserve, ses émotions. De plus, il est toujours disponible et fidèle.
C’est une source intarissable de gratification narcissique pour son propriétaire. Mais cela impose au chien un rôle particulier, qui prendra plus en compte les besoins de son maître que ses propres besoins. La communication est souvent verbale et à sens unique puisque l’important pour le maître n’est pas de se faire comprendre et d’obtenir une réponse mais de s’exprimer face à son animal et de recueillir en échange des marques de tendresse.
Les propriétaires afficheront une volonté et un sens du travail exceptionnels, une vie trépidante. Ce sont des « self-made men », des « fonceurs ». Ils donnent l’apparence de personnes très indépendantes, solides et hyperactives. La fragilité de leur position n’apparaît réellement que dans l’impossibilité d’une remise en question d’eux-mêmes et de leur conception de la vie. Leur chien, sera « l’ours en peluche », le refuge affectif dont ils ont besoin.
En effet, ce chien court dans les bois, aboie férocement, et se laisse seulement dompter par son maître. Mais l’animal perçoit clairement le langage non verbal du propriétaire qui est un mélange de dominance et de soumission envers lui. Ici aussi on aura parfois des troubles du comportement agressifs chez le chien.
Ces adultes ont été des enfants qui ne sont pas allés vers l’indépendance et sont devenus des adultes avec une fixation sur la phase du développement où les besoins de dépendance prédominent sur les besoins de s’imposer. C’est le cas d’enfants dont un des parents est absent ou dont la mère est surprotectrice.
Dans ce cas, le chien est recherché comme source de gratifications narcissiques. Les besoins intrinsèques de l’animal ne sont pas satisfaits. Le mode de fonctionnement hiérarchique est incompréhensible pour le chien.