Le chiot utilise également le goût pour explorer le monde qui l’entoure. Il mord donc les pierres, les morceaux de bois ou de plastique, et tout objet avec lequel il entre en contact. Puis il se couche dans un endroit tranquille et commence à les mordiller et à les ronger, en trouvant ce jeu très plaisant.
De plus, les chiens sont attirés par les odeurs fortes, comme celles qui proviennent par exemple des sacs poubelles, qu’ils lacèrent pour avaler le contenu. Le chien a une prédilection instinctive pour les aliments en décomposition, parce que ses ancêtres cachaient sous terre les restes de leurs proies pour les consommer par la suite.
Ce comportement est aussi observable aujourd’hui chez certains chiens qui enterrent des os et du pain pour les manger lorsqu’ils en ont envie. Le maître qui aperçoit son chien avec quelque chose de non comestible dans la gueule, et qui essaie de le lui enlever, risque de se battre avec lui. L’animal en effet, amusé par ce nouveau jeu, s’enfuit.
Lorsque finalement le maître le rejoint, et essaie de lui enlever l’objet qu’il tient entre les crocs, l’animal grogne et tire en sens inverse : l’intervention, plutôt que de le dissuader, devient une bonne raison de continuer ce jeu. La pica (ingestion de substances non comestibles) est le symptôme d’un malaise psychologique lorsqu’elle survient chez des chiens ayant peu de contacts sociaux avec les autres animaux et l’homme.
L’ennui est en effet l’une des causes de ce comportement, qu’il n’est pas rare de trouver associé à la coprophagie. Le désir d’attirer l’attention du maître est aussi une motivation qui le pousse à avaler des pierres, du bois, du plastique, etc., surtout si les premiers épisodes ont été renforcés par une poursuite (comme pour la coprophagie).
Quelle attitude adopter ?
Pour corriger ce comportement, il est important d’obtenir l’obéissance totale du chien, afin de l’arrêter en lui lançant un ordre avant qu’il ne mette quelque chose dans sa gueule. Accompagnez-le en promenade, en laisse, et lorsqu’il met le museau par terre, criez un « Non » sec et décidé, en exerçant une légère traction.
S’il obéit, récompensez-le par une friandise ou des caresses ; dans le cas contraire, ne criez pas, mais emmenez-le de force. Si le chien se promène librement dans le jardin, contrôlez-le à distance, en intervenant dès qu’il essaie de prendre quelque chose dans la gueule, avec un « Non » sec et décidé : distrayez-le en utilisant un sifflet à ultrasons ou le jet d’un pistolet à eau.
Il est important qu’il ne fasse aucun rapport entre cette diversion et son maître, parce qu’il pourrait, en son absence, manger tout ce qu’il veut. La muselière est un excellent moyen de dissuasion, et représente même pour certains sujets un bon traitement.
Ne gratifiez pas le comportement du chien : ne lui prêtez surtout pas attention pour le convaincre de lâcher ce qu’il a attrapé dans sa gueule parce qu’il recommencera s’il comprend qu’il accroît ainsi votre intérêt.