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Le chien agressif avec les êtres humains

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Le chien manifeste sa supériorité sur d’autres animaux ou sur l’homme de différentes façons, mais cette forme d’agressivité suit toujours le même schéma :
- il communique ses intentions à son adversaire par le langage du corps, pour l’avertir du danger.
- il répond à un geste (même involontaire) qu’il interprète comme une menace et réagit en agressant.

Le chien peut diriger son agressivité aussi bien contre son maître que contre des inconnus. Ce comportement est généralement observable entre un et deux ans, lorsque le chien atteint la maturité sexuelle, même si des épisodes d’agressivité peuvent se vérifier auparavant. C’est un phénomène que l’on rencontre surtout chez le mâle car, en cherchant de nouveaux espaces, il se rebelle contre son maître ; les cas d’agressions entre femelles ne sont toutefois pas rares.

Une grave erreur, que font de nombreux maîtres, consiste à considérer d’égal à égal tous les membres de la meute chien/humain, car ils pensent qu’instaurer un rapport hiérarchique (avec l’homme, chef de meute, et le chien soumis) réduit la liberté de l’animal.

Mais aussi absurde que cela puisse paraître, le chien, s’il ne reconnaît pas son maître comme le chef, se sent responsable du groupe auquel il appartient et autorisé à prendre des décisions pour son maître également : il se rebelle alors contre son autorité et manifeste de l’agressivité contre lui.

Le chien dominant qui mord son maître est celui qui dort habituellement sur son lit (avec une distinction : le chien dominant et le chien anxieux, trop attachés à son maître, peuvent dormir tous les deux sur le lit, mais tandis que le premier « occupe » le lit, en grognant si son maître essaie d’y monter, le second se couche près de la personne, en contact direct, et il ne bouge pas de cet endroit), occupe le divan, grogne si on essaie de lui enlever son écuelle, s’empare d’objets pour ne plus les lâcher, les déchiquette, tire sur sa laisse, n’obéit pas aux ordres comme « Assis ! » ou « Couché ! » et ne répond pas quand on l’appelle.

Il est jaloux des autres membres de la famille, en particulier des enfants qui sont arrivés après lui dans la maison. Il n’accepte d’être caressé qu’en certaines occasions, en se rebellant lorsqu’il « veut qu’on le laisse tranquille » (dans ce cas, il est plus correct de parler d’agressivité par irritation).

C’est un chien qui défie toujours l’autorité de son maître, lequel laisse faire, ne s’impose pas, justifie tous ses comportements et essaie de le calmer en le gâtant et en le caressant, aggravant du même coup sa pathologie. S’il s’agit d’un sujet qui dirige son agressivité contre les inconnus, il se comporte de façon ambivalente. Il peut se laisser caresser et tout à coup mordre la main qui le câline, ou permettre à un invité d’entrer dans la propriété qu’il garde, pour ensuite le mordiller tandis qu’il se retourne pour s’en aller.

Le chien n’est pas toujours agressif dans toutes les situations présentées. Il peut l’être lorsqu’on lui intime de descendre du lit mais peut ne manifester aucune agressivité lorsqu’on lui retire sa gamelle. Certains sujets ne mordent qu’en présence de leur maître. Il s’agit de chiens surprotégés qui sont plus courageux en sa présence, qui attaquent, puis redeviennent timides et froussards lorsqu’ils sont seuls.

Le tempérament du chien a une incidence directe sur la tendance à la dominance et à l’agressivité, mais c’est surtout le manque d’éducation et l’absence d’une hiérarchie stricte – où le chef de meute (l’homme) n’exerce pas son autorité – qui favorisent le caractère rebelle et incisif.

Quelle attitude adopter ?

Pour contenir l’agressivité sociale de son chien, le maître doit parvenir à reprendre le contrôle, en n’oubliant jamais qu’il s’agit d’une pathologie comportementale très difficile à guérir. La punition peut donner de bons résultats, mais son utilisation n’est conseillée qu’aux personnes très déterminées qui ont une longue expérience de la cohabitation avec les animaux.

Il est possible de soulever les chiens de petite taille par les côtes et de les secouer légèrement, mais une bonne fessée avec un journal peut aussi servir à contrecarrer leur agressivité. S’ils sont plus grands, on peut également les brusquer avec la laisse.

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1 commentaire

  • Célineo
    Célineo
    Guide particulièrement dangereux. Attention à vous ;)
  • 1 commentaire sur 1

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