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L'automutilation et faux boitements du chien

La rédaction

mis à jour le

Le chien est un acteur né, capable de s’adapter à des situations différentes et d’imiter des comportements dont il tire des avantages (caresses, attention des personnes ou nourriture). L’automutilation, les faux boitements et courir après sa queue sont tous des exemples de ses grandes capacités d’acteur.

Lorsqu’il est malade, vous le caressez et il devient le centre de votre attention ; toute la famille le plaint avec des phrases du type : « pauvre petit chien, tu es si malade » ou « pauvre chiot, comme tu es triste », suivies d’une caresse ou de la gourmandise qu’il préfère.

Le chien comprend que cette situation est favorable et essaie de la faire durer même lorsqu’il est guéri, en continuant à boiter par exemple. Se lécher un membre ou le flanc, courir après sa queue et la mordre jusqu’à se blesser sont des situations que l’on observe même chez des chiens qu’on a laissés seuls, qui en agissant ainsi trompent le temps.

Le maître s’inquiète des lésions que son chien se procure en s’automutilant, l’amène chez le vétérinaire et le fait soigner, en passant plus de temps avec lui. En résumé, il l’entoure d’attentions, dont le chien manquait, en l’encourageant à répéter l’automutilation.

Dans toutes les formes d’automutilation, il faut toujours s’assurer qu’aucune pathologie (une arthrose articulaire, par exemple) n’est à l’origine du phénomène, surtout s’il s’agit d’un animal âgé.

Quelle attitude adopter ?

Le traitement consiste à priver le chien d’attentions pour faire disparaître le comportement. Lorsqu’il commence à boiter, ou à se lécher une partie du corps ou à suivre sa queue, il faut l’ignorer et s’en aller. Si l’intervention est rapide, et en agissant de la sorte plusieurs fois, le problème disparaît, mais si l’habitude est bien enracinée, il est plus difficile de l’éliminer.

Dans les cas les plus graves, il faut empêcher le chien de continuer à se blesser en entourant le membre concerné d’un bandage recouvert d’une substance répulsive, comme un mélange de miel et de piment piquant, ou d’un produit spécifique que vous pouvez trouver dans le commerce. Si cela ne suffit pas, mettez-lui une collerette (cône en plastique fixé au collier qui empêche le chien de se lécher ou de se mordre).

Si l’isolement social de l’animal est la cause de l’automutilation, le seul traitement consiste à passer plus de temps avec lui, en faisant de longues promenades ensemble et en jouant, ou en prenant un autre chien qui lui tiendra compagnie.

Ces types d’interventions que nous définissons « symptomatiques » sont plus adaptés pour faire face à la situation, mais il est fondamental de consulter un vétérinaire comportementaliste dès que possible afin qu’il établisse un diagnostic et une thérapie (comportementale et/ou pharmacologique) appropriée.

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