Le jeu est une activité innée et naturelle chez tous les jeunes mammifères, humains ou non. Le chien, infantilisé par le processus de domestication, est un joueur hors pair et ce même lorsqu’il a atteint l’âge adulte.
En effet, il aime le jeu et sait bien nous le faire comprendre : il utilise toute une panoplie d’attitudes très ritualisées pour solliciter le jeu et manifeste son plaisir de jouer par des mouvements de queue. L’enfant prend lui aussi beaucoup de plaisir à jouer. En plus de leur amour commun pour le jeu, l’enfant et le chien partagent également certaines séquences comportementales de jeux, il leur est donc facile de savoir quand leur partenaire cherche à entamer une activité ludique.
Le jeu est donc un domaine privilégié des échanges entre l’enfant et le chien et constitue l’activité dans laquelle les relations entre ces deux êtres sont probablement les plus intenses, et la compréhension maximale. Les jeux auxquels le petit s’adonne avec son ami à quatre pattes sont souvent des jeux physiques. Pour les enfants qui aiment les jeux dynamiques et qui cherchent à se défouler, le chien est en effet un partenaire idéal. Mais l’enfant prend parfois l’initiative de jeux calmes avec son animal favori : dînette, poupée…
Au cours de ces jeux tranquilles, il n’est pas rare de voir l’enfant considérer son compagnon canin comme un bébé et s’amuser à l’habiller ou à le mettre dans une poussette afin de jouer à la maman. On peut aussi surprendre le tout petit, plus particulièrement lorsqu’il a 1 à 2 ans, s’essayer à des imitations gestuelles et vocales de son compagnon canin. Le chien aime, en règle générale, participer aux activités ludiques des tout-petits.
Et, lorsque les amusements choisis par l’enfant ne sont pas de son goût, cet animal est capable de faire preuve d’une patience extrême en se prêtant malgré lui aux jeux du petit : une telle tolérance vis-à-vis des taquineries de l’enfant fait du chien un camarade de jeu exemplaire.
Au cours des jeux entre l’enfant et le chien, les rapports entre les deux partenaires sont médiatisés par le corps, ce qui sous-entend que le langage prélinguistique est mis à contribution. Bien plus qu’un simple amusement, l’activité ludique constitue donc un véritable moyen d’interaction entre l’enfant et le chien, c’est peut-être même la base des communications qui s’établissent entre ces deux êtres.
Etude sur le chien en famille
La majorité des enfants cherche à établir des relations avec le chien. La quasi-totalité des enfants est attirée par le fait de toucher ou caresser le chien. Par contre, la moitié seulement des enfants cherche à joue avec le chien. Lorsqu’il existe des moments de jeu entre le chien et l’enfant, ce sont en général des jeux plutôt physiques, actifs.
La majorité des chiens accepte, voire recherche le jeu avec l’enfant. Pour l’enfant, le chien est surtout un être que l’on peut toucher et sur lequel on expérimente parfois des contacts inconnus.
Le chien est également un compagnon de jeu pour l’enfant.
Le chien est parfois un être que l’on peut nourrir.
Le chien est, pour l’enfant, une présence affectivement importante.
Le chien est, aux yeux de l’enfant, à la fois un être semblable à lui et différent de lui ; la prise de conscience par l’enfant de cette différence l’amène soit à adapter son comportement à celle-ci, soit à essayer de modeler son comportement sur celui du chien.
Le chien peut permettre à l’enfant d’affirmer sa propre personnalité aux yeux des autres, par le biais de l’autorité ou de la possession.
Certains chiens adoptent spontanément un rôle de protecteur de l’enfant.
Lorsque la relation avec le chien familier a existé très tôt dans la vie de l’enfant, elle s’est poursuivie de façon intense et l’est encore actuellement.