Cette technique correctrice se fonde sur un principe : le chien peut être conditionné à apprécier un comportement acceptable par le maître au lieu d’un comportement inacceptable. Elle est généralement associée à la désensibilisation systématique, laquelle sert de renforcement et de complément.
Par exemple, le chien qui a peur des détonations peut être conditionné à les accepter si on les lui fait entendre à faible intensité (désensibilisation systématique) et si l’on renforce le comportement correct, autrement dit le fait de ne pas fuir ou de ne pas s’agiter, par des friandises et des câlins (contre conditionnement). Pour que la technique du contre-conditionnement soit efficace, le chien doit être incité à recevoir un renforcement suite à une action particulière pour vaincre la peur que la même action déclenchait auparavant chez lui.
Il est important de trouver un renforcement positif particulièrement motivant. En outre, il sera d’autant plus désireux d’obtenir un certain renforcement positif qu’il en aura été préalablement privé. Le contre-conditionnement pourra être utilisé pour traiter les cas dans lesquels le chien montre une forte antipathie pour un membre de la famille.
Appelons alpha la personne antipathique et bêta la personne sympathique. Le sujet bêta ne devra pas interagir avec l’animal pendant quinze jours. Quand il s’approchera de lui, il l’évitera, ne lui donnera ni nourriture ni friandises. Avant de commencer la thérapie, il est conseillé de laisser le chien à jeun pendant vingt-quatre heures : il cherchera ainsi à compenser ce manque d’attention en s’adressant au sujet alpha, qui le cajolera et le nourrira.
Dès lors, celui-ci deviendra plus intéressant et plus important que le sujet bêta et l’animal s’attachera à lui. Avant d’interagir avec lui, le sujet alpha devra lui ordonner se s’asseoir ou de se coucher pour acquérir la position dominante. Le contre-conditionnement sert également à traiter l’anxiété de séparation. Il suffit de trouver un renforcement agréable, par exemple un os que le chien peut ronger dans les moments de solitude : avec cette occupation, il se distrait et se détend.
L’os ou tout autre objet extrêmement apprécié du chien doit être désiré au point que le chiot espère le départ de son maître pour l’obtenir. Il faut ainsi le retirer dès que le maître arrive à la maison et ne le proposer qu’à l’occasion des sorties de ce dernier.
Il s’agit évidemment d’une solution qui ne peut convenir qu’à des séparations brèves mais pour affronter le problème de manière globale, il est nécessaire de recourir à une thérapie comportementale plus construite ainsi qu’à un traitement médicamenteux.