Avant tout rappelons ce qu’est l’inhibition de la morsure. Cette notion permet de comprendre à quel moment peut prendre naissance le comportement de morsure. Vers 4 à 5 semaines, durant la période de socialisation, le chiot prend conscience que la morsure peut faire mal à autrui. Il mordille les frères et soeurs de la portée pour jouer. Le chiot mordu crie et le mordeur arrête de le mordre.
Le chiot apprend donc très rapidement à ne plus mordre ses congénères. Le maître doit renforcer cette inhibition en interdisant le mordillement. Durant le jeu, le maître doit montrer au chien que cela lui a fait mal. Ne pas jouer aux jeux de tiraillement qui renforcent le mordant et la compétition avec le chien. S’il y a morsure, c’est que l’inhibition n’a pas été comprise par le chien et que son statut hiérarchique n’est pas bon.
La rééducation comportementale
Deux ensembles de méthodes existent : celles qui vont faire disparaître un comportement nocif et celles dont le but sera de faire apparaître un comportement agréable. Il existe là encore différents dispositifs pour arriver à cet objectif.
La punition
Elle doit respecter certaines règles. Ce n’est souvent qu’une solution ponctuelle : – la punition doit cesser dès que le chien est soumis ; – elle doit être juste ; – elle doit être donnée sur le moment et non en différé par rapport à la bêtise ; – elle ne doit pas blesser le chien ; – elle doit être systématique pour la même faute ; – elle doit être mise en place au début de l’éducation.
L’extinction
On supprime un comportement néfaste en supprimant la cause. On rééduque un chien qui détruit tout durant votre absence en supprimant les rituels de départ (prendre ses clés…). L’habituation Le stimulus à l’origine du comportement indésirable est provoqué mais de façon très courte afin que la réaction de l’animal redevienne normale même en présence de la stimulation. Le chien a peur d’un bruit. On le reproduit sur une durée très faible afin de l’habituer.
La désensibilisation
Le stimulus est présenté à dose très faible puis augmenté mais il ne doit jamais provoquer de réaction. Si le chien réagit, le niveau de stimulus est redescendu. Le chien a peur d’un bruit, on le reproduit avec une intensité très faible au départ.
Le contre-conditionnement
On associe à la situation qui déclenche un mauvais comportement un comportement ne pouvant exister en même temps que celui non désiré. On utilise par exemple le jeu, le repas, tous les comportements qui vont détourner l’animal de son trouble en présence de la situation déclenchante. La voiture qui passe fait peur au chiot, on joue avec lui au moment précis de son passage.
L’immersion
L’animal est mis dans la situation qui déclenche son comportement anormal : exemple du chasseur qui tire des coups de fusil avec le chien qui a peur. Cette méthode est à envisager avec l’aide d’un professionnel qui vous suit de près.
La récompense
Cette méthode est aussi appelée renforcement positif. Elle consiste à ignorer le comportement non désiré et à caresser le chien ou lui donner une friandise dès qu’il agit bien. L’animal va associer votre joie au comportement et le reproduire.
L’association
On associe le chien avec un autre chien afin qu’il calque son comportement sur lui. C’est l’exemple des jeunes chiens de chasse qui chassent avec des plus expérimentés pour la première fois.
Autre solution : Les médicaments
Il peut être envisagée une solution médicale qui calme l’animal et qui va donc redonner confiance au maître et faire accepter au chien sa position hiérarchique. En effet, le plus important est que le chien retrouve une position de soumis au sein de la famille. Retrouver une activité physique mettant en jeu le chien et le maître peut être une solution, mais ce ne sera pas un jeu pour le maître qui doit analyser la situation en permanence pour la contrôler parfaitement.
Des médicaments ne peuvent être prescrits que par un vétérinaire qui peut les associer avec une thérapie comportementale.