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Vétérinaire, comportementaliste, éducateur : Quel spécialiste à quel moment ? Vétérinaire, comportementaliste, éducateur : Quel spécialiste à quel moment ?
© kshitij shah - Flickr

Vétérinaire, comportementaliste, éducateur : quel spécialiste à quel moment ?

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

Pour vous donner toujours plus d’informations et de conseils sur vos animaux de compagnie, Wamiz donne la parole à des professionnels qui vous parlent de leur métier. Aujourd’hui, c’est Valérie Barre, comportementaliste canin, qui nous explique les différences entre les métiers de vétérinaire, comportementaliste et éducateur, et dans quels cas faire appel à ces différents spécialistes.

Quel spécialiste aller voir et à quel moment ? Quelle est la différence entre éducateur et comportementaliste ? Dans quels cas faire appel à un vétérinaire ? Quels sont les domaines de compétences de chacune de ces professions ? Voici les questions les plus fréquentes posées par les maîtres d’animaux domestiques qui sont souvent déconcertés par la diversité des ces métiers. Tout d’abord, j’insiste sur le fait que ces 3 domaines d’activités sont complémentaires et que l’un ne remplace pas l’autre. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il soit nécessaire de consulter les 3, bien entendu !

Pour répondre à ces questions, je vais m’appuyer sur des exemples précis afin de vous permettre de savoir vers qui se tourner, et éviter des démarches aussi infructueuses qu’onéreuses :

Avant l’achat d’un compagnon

Adopter un animal et lui faire partager son quotidien n’est pas un acte anodin. Il est nécessaire de se renseigner afin de choisir le compagnon qui correspondra le mieux à vos souhaits, ainsi qu’à votre façon de vivre.

Avoir le coup de foudre pour une race et s’apercevoir que celle-ci a besoin de beaucoup plus que ce que l’on avait imaginé est une grande déception, et souvent la cause de bien des problèmes.

Un comportementaliste saura vous écouter et déterminer avec vous quelles sont les races qui vous correspondront le mieux. En fonction de vos envies et de vos goûts, il saura trouver un bon compromis pour la satisfaction de tous.

D’autre part, un comportementaliste est également capable de vous conseiller un bon élevage et de vous accompagner dans cette démarche. Si l’éleveur le permet, le comportementaliste peut aussi, grâce à des tests, vous aider à choisir un chiot d’une portée sur son caractère. Ce choix n’a de sens que s’il vous prodigue ensuite les conseils d’éducation pour le chiot testé.

Le comportementaliste a alors un rôle préventif et pédagogique important qui permet d’éviter déceptions et erreurs de « casting ».

L’arrivée du chiot à la maison

Selon la provenance du chiot, il est préférable d’aller voir son vétérinaire pour une visite de contrôle (je pense surtout aux chiots achetés chez des particuliers, sur une foire ou dans une animalerie). Les chiots d’élevages et adoptés en SPA doivent avoir un carnet avec la date du rappel de vaccin. Au moindre doute, le vétérinaire saura également vous conseiller d’un point de vue santé et vous aiguiller vers un autre spécialiste si besoin est.

Pour un accompagnement sur mesure dans l’accueil du chiot à la maison, le comportementaliste vous permettra de prendre les bonnes habitudes au quotidien, et ce dès l’arrivée chez vous. Lui trouver une place où dormir, où manger, comment se comporter avec lui tous les jours, instaurer une relation de confiance et un ordre hiérarchique établi que le chien ne remettra pas en question... Expliquer aux enfants comment jouer avec son chien, ce qu’il peut et ne peut pas faire avec son animal…

Il est bien plus facile de prendre de bonnes habitudes ensemble au départ que de devoir changer sa façon de faire plus tard (ceci est d’ailleurs d’autant plus vrai pour les maîtres. Le chien, lui, se réadapte plus facilement). Ensuite, vous pouvez aller faire un peu d’éducation dans une école du chiot, qui permettra de renforcer la confiance dans la relation, de continuer sa sociabilisation et d’assoir votre position de dominant.

Attention cependant à bien choisir des apprentissages adaptés en terme d’exercice, de durée des séances, de l’homogénéité du groupe… Un chiot se fatigue plus vite qu’un chien adulte, il est donc nécessaire de ne pas chercher à en faire trop d’un coup, mais plutôt de choisir des exercices courts que vous répèterez au quotidien chez vous.

L’adoption d’un chien adulte

Une visite de contrôle chez le vétérinaire s’impose. Un bilan de santé va vous permettre d’écarter tout doute quant à la santé et à la forme de votre nouveau compagnon. D’autre part, les vétérinaires sont de bons conseils en ce qui concerne la nourriture, et les informations sur la race (ou les races) en terme de caractère.

Un comportementaliste saura vous expliquer comment votre chien perçoit les choses et, comme pour le chiot, quelles sont les bonnes habitudes que vous devez prendre avec lui. En fonction des informations dont vous disposez sur le passé de ce chien, le comportementaliste saura s’adapter afin que le chien s’habitue à ses nouveaux maîtres et à son nouvel environnement.

Ses connaissances des codes et des règles de vie canine ou féline, ainsi que son approche psychologique des maîtres, lui permettra de trouver un modèle de vie satisfaisant aussi bien pour l’homme que pour le chien. Une fois que le quotidien est bien établi et que tout se passe pour le mieux, sans anicroche, l’éducation canine est un très bon moyen de renforcer le lien et la complicité entre le(s) maître(s) et le chien.

Vous rencontrez un problème avec le chien

>Jeune chien qui fait des bêtises ou a un comportement gênant

A priori, et cela n'a rien d'étonnant, un chiot ou un jeune chien fait des bêtises. Mais si l’on ne fait rien, cela peut éventuellement continuer, voire s’amplifier. En faisant venir un comportementaliste, vous saurez pour quelle raison votre chien se sent autorisé à faire des bêtises, et quelle est l’origine du trouble.

La plupart du temps, il s’agit d’une réaction à l’environnement. Le chien essaie de « dire » que quelque chose ne lui convient pas. En vous expliquant la façon dont votre chien perçoit son environnement (votre foyer) et en vous donnant des objectifs à mettre en place au quotidien, le comportementaliste est le spécialiste le plus indiqué pour résoudre ce genre de situation. Une fois que la communication passe bien entre votre chien et vous, faire de l’éducation est un bon moyen d’achever ce travail de positionnement.

>Le chien manifeste un comportement nouveau

Le bon toutou de la famille a un jour une réaction inhabituelle pour vous. La première chose à faire est de l’emmener chez le vétérinaire. En effet, un changement de comportement peut être dû à une souffrance physique qui n’est pas forcément observable facilement.

Si votre chien s’avère être en bonne santé, il est nécessaire de s’adresser à un comportementaliste. La relation de cause à effet entre l’acte et la cause est souvent difficile à faire. Un bon professionnel saura vous expliquer que votre chien a agi pour une raison particulière, il saura vous dire laquelle, puis vous conseiller pour éviter que cela se reproduise.

Vétérinaire, comportementaliste et éducateur canin sont donc trois professions complémentaires dont les maîtres disposent pour s’assurer d’avoir un compagnon en bonne santé, de comprendre son fonctionnement et de savoir communiquer avec lui, et de bien l'éduquer pour son confort comme pour le leur. La prévention reste le meilleur moyen d’éviter les problèmes, alors n’hésitez pas à contacter ces professionnels dès l’arrivée du chiot ou du chien à la maison !

Article rédigé par Valérie BARRE pour Wamiz.com
Comportementaliste canin - Côté chiens
www.cotechiens.fr
Et sur Wamiz.com dans l’annuaire Comportementaliste

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1 commentaire

  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Bonjour,

    Si cet article est intéressant, il est malheureusement très incomplet.

    Le rôle du vétérinaire généraliste ne se cantonne pas à vérifier si l'animal est malade : vétérinaire est aussi un agent de prévention en matière comportementale. Il est conseiller de ses clients au moment de l'adoption dans une vision globale de l'animal

    Et vous oubliez totalement de citer les vétérinaires comportementalistes : ceux-ci possèdent un diplôme d'état, sont aptes à prendre en charge tous les comportements, de ceux qui sont simplement gênants à ceux qui sont réellement pathologiques.

    Vous avez raison : toutes ces professions sont complémentaires. Ce qui est important, c'est que le public soit correctement informé des possibilités et que la clarté existe sur les formations suivies par les différents professionnels

    Dr Claude BEATA, vétérinaire comportementaliste diplômé des Ecoles Nationales Vétérinaires Françaises, membre du Collège européen de médecine vétérinaire comportementale,
    Président d'honneur de Zoopsy (www.zoopsy.com)

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