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Chien à côté d'une seringue
© Shutterstock

Vaccins des chiens et chats : faut-il en avoir peur ?

Par Lina Rayan

Publié le

Peur des effets secondaires, coût trop élevé et fréquence trop rapprochée des rappels, … Un nombre croissant de propriétaires de chiens et de chats choisissent de ne plus vacciner leur animal.

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire en France, la vaccination des chats et des chiens est fortement recommandée. Or, seulement 64 % des propriétaires de chats affirment vacciner leur animal. Comment expliquer une si faible proportion ? Est-ce un problème de coût ou une simple méfiance ?

Le vaccin, c'est quoi ? Et contre quoi ?

Le vaccin a pour but de stimuler les défenses immunitaires d’un être vivant. Il consiste à injecter un virus ou une bactérie sous une forme inoffensive. L’organisme de l’être vivant va alors fabriquer des anticorps. Si votre animal se retrouve en contact avec le virus ou la bactérie en question, alors son organisme pourra utiliser les anticorps qu’il avait développés pour les combattre.

En France, les chiens peuvent être vaccinés contre différentes maladies : la parvovirose, la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la rage, la leishmaniose, etc.

Quant aux chats les vaccins concernent : le typhus, le coryza, la leucose féline et la rage.

La peur des effets secondaires

Beaucoup de gens refusent de se faire vacciner et ne vaccinent pas (ou plus) leur animal par crainte d’effets secondaires. Ils peuvent aller de la simple rougeur (sur le site d’injection) à des réactions allergiques mortelles. Pendant quelques années, on a également attribué aux vaccins l’apparition de cancer des tissus mous (fibrosarcome) chez le chat, hypothèse qui a depuis été contredite par l'absence d'études pouvant le démontrer. 

De fait, de nombreux propriétaires prennent peur et décident de ne plus vacciner leur animal. Mais est-ce vraiment raisonnable ?

Si nous lisions les notices de nos médicaments, même les plus courants, nous serions surpris de voir la liste des effets secondaires. Il est important de se rappeler que ces effets sont rares et que les vaccins permettent de protéger nos animaux de maladies graves.

Cela n’empêche que s’opposer à la vaccination de son animal est un choix à prendre en pleine connaissance des risques : « On vaccine son animal pour qu’il ne soit pas malade et aussi pour qu’il ne puisse pas véhiculer des zoonoses, c’est-à-dire, des maladies transmissibles à l’Homme. Si votre animal a été en contact (de près ou de loin) avec un animal susceptible d’avoir la rage, alors son euthanasie pourra être exigée » , indique le docteur Laure Jerusalem.

Même si, entre 2006 et 2008, seulement 6 cas de rage ont été déclarés, le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle si on décide de prendre ce risque. 

Le rappel 1 fois par an, c’est trop ?

Beaucoup de propriétaires estiment que les vaccins annuels font office de rente pour les vétérinaires et les laboratoires. Un constat à nuancer semble-t-il. En effet, bien que cette consultation représente un coût non négligeable (environ 90€), elle permet de faire une visite de contrôle annuelle de la santé de l’animal.

Se rendre une fois par an chez son vétérinaire, c’est vérifier : l’hygiène bucco-dentaire, l’état corporel, s’assurer de l’absence de parasites et poser toutes les questions qui nous semblent importantes sur la santé de notre animal.

Cependant, il n’en reste pas moins que certains éléments remettent en question le principe de la vaccination annuelle de nos animaux. Une étude menée en Australie sur des chiens, a montré que plusieurs années après leur vaccination contre la parvovirose, la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth et la toux du chenil, les animaux étaient toujours immunisés.

De plus, concernant ces 4 maladies, des experts internationaux recommandent désormais une vaccination tous les 3 ans. D'ailleurs, les vétérinaires français pratiquent dorénavant un vaccin rage permettant un rappel sur cette fréquence. Une situation qui évolue ! 

Finalement qu’est-ce qu’on fait ?

Il est préférable de vacciner son animal afin de le protéger de maladies graves. Néanmoins, pour limiter les risques, il est important de demander conseil à son vétérinaire.

 « Étant donné que l’on vaccine son animal contre des maladies mortelles, on pèse le pour et le contre, il faut que ce soit raisonné. Par exemple, la leucose féline est une maladie qui se transmet par contact direct entre des chats, il n’est donc pas nécessaire de vacciner un chat qui ne sort pas. En revanche, les humains peuvent transporter d’autres maladies et les transmettre à leur animal de compagnie, d’où la nécessité des autres vaccins » indique le docteur Laure Jérusalem.

À vous d’en parler avec votre vétérinaire afin de déterminer les maladies auxquelles votre animal est le plus susceptible d’être à risque.

À lire aussi : Vaccination raisonnée du chat: quels sont les vaccins indispensables pour qu'il soit en bonne santé

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