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"Nos collègues se sentent démunis" : à Toulouse, cette capitaine de police forme ses collègues à la maltraitance animale

Par Elodie Carpentier Autrice

Publié le

Céline Cardel veut aider les policiers et gendarmes à lutter plus efficacement contre la maltraitance animale.

Cette capitaine de police à Toulouse a décidé de faire de la maltraitance animale un combat. En mai 2019, elle fonde l’association « Les 4 pattounes ». Avec son équipe de bénévoles, elle tente d’améliorer le quotidien des animaux des refuges d’Occitanie et propose une formation en ligne pour les policiers et gendarmes.

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Former policiers et gendarmes à repérer les signes

Une association qui a pour objectif d’améliorer le quotidien des animaux en refuge sur la région Occitanie.

Pour aider ces animaux abandonnés et parfois maltraités, les bénévoles se sont donnés plusieurs missions :

  • Améliorer le bien-être des animaux en refuge d'Occitanie ;
  • Promouvoir les adoptions ;
  • Sensibiliser les plus jeunes avec des partenariats avec des écoles et collèges de la région ;
  • Lutter contre la maltraitance animale grâce à l’aide des forces de l’ordre et des bénévoles.

Sur ce dernier point, Céline propose une formation à distance adressée aux policiers et gendarmes. Elle partage une boîte à outils destinée à repérer les signes de maltraitance, intervenir et optimiser le traitement judiciaire.

« Il existe un manque de formation et de moyens. Nos collègues se sentent démunis face à la diversité des signalements » explique Céline Gardel à Wamiz.

La formation menée par des experts (vétérinaires, avocats spécialisés, policiers, gendarmes, éducatrices canins et même procureur de la République…) s’articule sur trois thèmes :

  • Intervenir face à un chien en stress ou dangereux ;
  • Réglementation des chiens de catégorie ;
  • Traitement judiciaire des atteintes à l’intégrité ou à la vie d’un animal.

Un quizz proposé à l’issue de la formation permet de vérifier si les connaissances sont assimilées par les participants.

Mdemoiselle N @shutterstock

Depuis le lancement de cette formation en juin 2021, plus de 777 policiers et gendarmes ont été formés.

Dès 2022, l’ensemble des policiers en formation initiale auront un module de protection animale intégrée à leur scolarité.

« C’est une petite victoire. Mais mon second cheval de bataille reste les moyens d’intervention. J’espère qu’une unité spécialisée en protection animale pourra voir le jour. Nous avons des lois mais les sanctions sont difficilement applicables ».

Plus de 1 000 signalements en 2019

Chaque année, les signalements pour maltraitance animale se multiplient. Rien que dans la ville rose, la SPA a recensé en 2019 plus de 400 cas. Selon France 3 région, le service « Allô Toulouse » de la mairie a dénombré plus de 1 000 signalements cette même année.

En 2021, l’association les 4 pattounes a recensé en moyenne 25 cas par mois.

Rappelons que la loi punit les mauvais traitements infligés aux animaux domestiques et sauvages. Plusieurs sanctions sont prévues par le Code pénal.

Les mauvais traitements peuvent aller jusqu’à 750 euros d’amende, l’abandon est puni de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende, l’atteinte à l’intégrité d’un animal peut coûter de 450 et 1 000 euros d’amende.

Celiafoto @shutterstock

La législation renforcée

Début 2021, une proposition de loi portée par le député Loïc Dombreval souhaite renforcer les sanctions et les peines pour les personnes qui commettent des maltraitances animales.

L’article 8 porte notamment à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende les faits qui ont entrainé la mort de l’animal.

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