Avec plus de 20 000 naissances enregistrées chaque année au LOF, le Berger Australien figure en tête des races préférées des Français. Rustique, vif et attachant, ce chien n’est pourtant pas épargné par une menace silencieuse : le cancer, et notamment l’hémangiosarcome, un cancer du sang foudroyant. Il peut frapper des chiens jeunes, entre 4 et 8 ans, et emporter l’animal en quelques jours ou semaines. De plus, cette forme de cancer semble présenter une composante génétique importante.
Depuis plusieurs années, des éleveurs, vétérinaires et propriétaires passionnés observent une augmentation inquiétante des cas d’hémangiosarcome, mais aussi de lymphome, au sein de la race.
Un projet ambitieux porté avec le CNRS
Face à ce constat, le Club Français du Berger Australien (CFBA) a décidé de réagir. Une équipe dédiée a lancé un partenariat avec le CNRS afin de faire avancer la recherche sur ces cancers. L’objectif est double :
- identifier les marqueurs génétiques dans le sang et le génome des chiens
- permettre un dépistage plus précoce, voire la mise au point de traitements dans les années à venir.
Ce type de collaboration a déjà porté ses fruits avec le Bouvier Bernois, race particulièrement touchée par le sarcome histiocytaire. Grâce aux travaux du CNRS, un indice de risque individuel a été développé, ainsi qu’un logiciel capable de guider les éleveurs vers des mariages les plus favorables sur le plan génétique. Chez le Bouvier Bernois, il est désormais possible de détecter l’apparition du marqueur cancéreux trois mois avant le décès, une avancée majeure dans la lutte contre ces maladies.
Appel à mobilisation : des chiens recherchés pour faire avancer la science
Pour mener à bien ce projet ambitieux, la participation des propriétaires de Bergers Australiens est essentielle. Voici les profils recherchés :
- Des chiens LOF âgés de 10 ans ou plus, n’ayant jamais été atteints de cancer
- Des chiens atteints d’un hémangiosarcome
- Des chiens décédés d’un hémangiosarcome, identifiés par ADN et disposant d’un compte rendu histologique
Selon les cas, le CNRS peut avoir besoin :
- d’un simple tube de sang (pour chiens sains ou malades)
- d’un échantillon de rate (en cas d’ablation ou d’autopsie), si cela est possible
Comment participer ?
Vous êtes propriétaire d’un Berger Australien concerné ? Vous souhaitez aider la recherche ? L’équipe de l’initiative cancer du CFBA vous invite à les contacter pour en savoir plus sur la marche à suivre. Evidemment, toutes les données resteront 100% confidentielles. Seul le CNRS aura accès aux informations dans le but de pouvoir mieux gérer la longévité de nos chiens.
👉 Chaque don d’échantillon, chaque témoignage, chaque relais de cette initiative compte. Ensemble, nous pouvons préserver la santé des Bergers Australiens et améliorer les perspectives pour les générations futures. Pour participer :
- Envoyez un mail à cancers@cfba.fr
- Accéder au site web