Pour une bonne communication, il est important que vous vous situiez en tant que maître : quel type de maître êtes-vous ? comment considérez-vous vote chien ? Il existe, nous l’avons vu, les bases physiologiques de la communication mais elles sont à moduler en fonction de vous, de votre animal, de la place qu’il occupe dans votre vie et de ce que vous attendez de lui.
- L’animal est un compagnon qui atténue le sentiment de solitude par une relation affective, parfois trop intense. Le psychologue J. Lynch considère que la carence en sensations ou contacts tactiles dont souffrent les personnes seules ou isolées est la principale cause de leur « malaise psychologique » et que la présence d’un animal est un palliatif de cette carence. Mais il assure à juste titre qu’un animal ne doit pas se substituer à un contact humain.
- Le propriétaire partage avec son chien une relation affective fondée sur des codes ritualisés, une communication essentiellement non verbale et le jeu ; l’animal est un élément ludique et divertissant, un excellent dérivatif aux tensions et aux contraintes de la vie citadine. Ainsi, 67 % des propriétaires de chien le considèrent avant tout comme un ami, un « copain ».
- L’homme renoue parfois par l’intermédiaire de l’animal un lien avec la nature.
- Le sentiment d’être responsable d’une vie, d’un animal dépendant et l’autorité exercée peuvent valoriser l’image du propriétaire.
J. Serpell, de l’université de Cambridge, a constaté que les possesseurs de chien, par rapport aux non-possesseurs, ont présenté une diminution d’environ 50 % de l’incidence des problèmes mineurs de santé dès les premiers mois qui ont suivi l’acquisition. De plus, l’activité physique est plus importante chez les propriétaires de chien, du fait de la nécessité de les sortir : jusqu’à cinq heures de marche par semaine.
Une diminution du stress quotidien a également été constatée par le Pr. Bugler. À la conférence de Montréal, il a présenté les bienfaits des animaux pour réduire les tensions et le stress induits par le mode de vie citadin et ses inconvénients : pollution, relations difficiles avec les voisins, les collègues, la pression du temps, des horaires…
Des manifestations symptomatiques ou psychosomatiques, comme les migraines, les insomnies ou les problèmes cardio-vasculaires sont moins fréquentes. Il considère que les chiens, par leur caractère communicatif et non contradictoire, aident à mieux supporter les moments difficiles, comme un deuil ou un divorce, mais aussi à mieux endurer les contraintes de ce mode de vie.
Généralement, la présence d’un animal communicatif assure une cohésion plus forte entre des personnes qui n’ont pas les mêmes affinités, les mêmes désirs ou les mêmes envies. Vecteur de communication, il forme un groupe plus solidaire, facilite les relations.
Après une étude bibliographique, les Drs Richier et Zajbert, psychiatres, ont classé les bienfaits de la présence de l’animal familier pour l’adulte. Ce sont aussi bien des effets bénéfiques dans la population générale que des effets thérapeutiques chez les patients psychiatriques :
1. L’animal, source de compagnie.
2. L’animal, source et objet d’affection .
3. L’animal, partenaire d’une relation sans aléas.
L’absence de parole évite les tensions, les risques, les complications du contact humain. Cette communication ignore les simulations, les mensonges, le jugement, n’est pas soumise aux contraintes sociales mais fausse également la communication. Analysons la place que le chien peut occuper dans l’esprit de son maître :
4. L’animal, source de contacts physiques.
5. L’animal, source de contact avec la nature et avec sa propre réalité animale.
6. L’animal, source d’apaisement.
7. L’animal, source de distraction.
8. L’animal, objet de soins.