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L'agressivité chez le chien

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

L’agressivité est une réaction disproportionnée par rapport à une situation ou une émotion inconnues. Le chien n’a pas appris à se contrôler et il attaque souvent par peur d’une situation sans réel danger pour lui.

La socialisation et la hiérarchisation sont deux notions indispensables à l’établissement d’un système de communication correct du chien avec ses congénères et avec l’homme. La communication est pour tous la base de l’équilibre d’une vie sociale. L’agression est un système de communication inacceptable.

L’éducation utilise la socialisation, la communication et permet d’obtenir un chien parfait. Le secret d’un chien équilibré est dans le respect de ces bases qui sont une véritable prévention des troubles. Le maître doit apprendre à observer son chien et à lui imposer des limites tout en respectant sa nature.

Le choix d’une race adaptée au maître est primordial. L’éducation à donner au chien en fonction de son caractère doit être celle que le maître est capable de donner. Si vous mettez un chien qui a besoin d’autorité dans les mains d’un maître indolent, l’échec est imminent. Les chiens sont tous différents, les maîtres aussi, l’adéquation entre le maître et un chien est la base de prévention des troubles du comportement.

Les chiens agressifs sont souvent des chiens à caractère dominant ou peureux qui ont besoin d’un maître adapté.

L’agressivité canine est certainement le trouble du comportement le plus marquant. Plus de 15 000 morsures sont à déplorer et les enfants représentent la majorité des victimes. 4 000 enfants sont présentés aux urgences chaque année. Ce tableau n’est pas fait pour dresser le procès des chiens ni des maîtres mais pour faire prendre conscience à chaque acquéreur potentiel d’un chien qu’il est de son devoir d’éviter tous les troubles du comportement dont l’agressivité afin de respecter autrui.

L’abandon de chiens dont le comportement n’est pas conforme à ce qu’espérait le maître est de plus en plus fréquent. L’euthanasie reste également une des solutions envisagées, essentiellement en cas de morsures. Toutes ces solutions extrêmes pourraient être limitées grâce à une information, une éducation des maîtres.

Il est évident que l’équilibre psychologique du maître est indispensable pour une bonne maturité du chiot. La compréhension est le premier pas vers la guérison et surtout vers la prévention.

Les maîtres-mots : prévention, choix de race, information, connaissance, éducation. La première étape est donc de savoir ce que vous pensez de votre chien. Le but n’est pas de dire : « Il ne me convient pas, je m’en sépare » mais : « Je sais ce qui me gêne le plus et j’ai ainsi des ordres de priorité pour sa rééducation. »

L'agressivité

Il existe une agressivité normale qui est un instinct de survie à l’état sauvage. Mais l’agressivité « utile » n’est pas nuisible à autrui et n’a pas pour seul but la rébellion contre des règles établies. L’agressivité du chien est anormale lorsqu’elle est l’expression d’une position de dominant qui gère la situation comme s’il était le chef.

L’attitude agressive

Quelle que soit la raison d’une agression, le chien présente souvent les mêmes attitudes. Il hérisse le poil ; retrousse les babines ; grogne. Si le chien est sûr de lui, la queue est relevée, s’il a peur, elle est baissée. Le chien le plus dangereux est celui qui ne présentera pas ces signes avant l’attaque. Il ne prévient pas.

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La morsure

Elle peut être un simple pincement souvent minimisé par les maîtres. De même, quand le chien mord puis lâche tout de suite, les maîtres considèrent cela moins grave que s’il s’acharne. Il n’en est rien. Le chien qui pince a conscience de sa force et de sa position de dominant. Il se croit suffisamment fort pour s’autoriser à ne donner qu’un avertissement, c’est le plus dangereux de tous.

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