Boris Cyrulnik pense que lorsque l’on décrit son animal, on se décrit soi-même. Ainsi, notre compagnon devient un délégué narcissique, un représentant du Soi intime. Selon lui, dire que les Boxers sont joueurs et braves, cela équivaut à « ils sont comme moi, pas très beaux mais tellement sympathiques qu’on peut quand même les aimer ».
En France, les labradors représentent les chiens des présidents de la République depuis François Mitterrand. Le chien permet à l’être humain de se faire une image de lui-même à travers celle qu’autrui lui renvoie. Le cas le plus fréquent est celui de personnes qui font l’acquisition d’un chien pour parfaire leur façade sociale.
L’animal témoigne de leur niveau de vie et permettra, en attirant l’attention sur lui, à son maître d’en bénéficier. De lignée pure, avec un pedigree, ce chien appartiendra soit à une race à la mode, soit sera choisi en fonction de l’image de soi que veut donner le ou la propriétaire. Une autre catégorie de propriétaires, ne se sentant pas en sécurité chez eux, à tort ou à raison, ayant même parfois des idées de persécution, choisiront un puissant chien de garde, même si leur train de vie ne suppose pas d’énormes richesses à garder.
Les célibataires de sexe masculin disent préférer les gros chiens qui renforcent leur image de virilité, dont ils doutent parfois, avec qui ils peuvent établir des relations de copains, une grosse tape amicale dans le dos ne venant pas les déséquilibrer, à l’encontre de ce qui risquerait d’arriver avec un chien de taille inférieure.
Certains maîtres jettent leur dévolu sur des chiens rares ou exotiques. Le chien permet donc, soit par l’intermédiaire d’autrui, soit directement à travers lui-même, de se forger une image de soi-même, qui bien souvent est valorisante. Un système de communication spécifique se mettra en place avec souvent une forte présence de la position hiérarchique.
Personnalité et caractère du chien
