Les premières manifestations de la mise bas se présentent à l’oeil expert un ou deux jours avant, lorsque la chatte met en pièces les journaux disposés dans sa caisse, les mélange et se couche dessus en y passant quelques heures.
Au fur et à mesure que la mise bas approche, la chatte paraît plus agitée ; elle se couche dans son panier et commence à avoir quelques contractions sporadiques préparatoires. Lorsque les contractions deviennent plus rapprochées, la chatte peut présenter une accélération de sa respiration et une dilatation des pupilles. Dans tous les cas, elle ronronne, surtout si elle se sent encouragée par son maître.
Calme, tranquilité et ronronnements
Normalement, la chatte ronronne pendant la mise bas, montrant peu de signes de souffrance et accomplissant tous ses devoirs avec calme et tranquillité. Les hurlements et l’agitation pendant le travail se voient rarement et ne durent jamais longtemps. S’ils se prolongent, c’est le signe d’un problème grave ou de malformations internes.
Lorsqu’en plus des poussées dilatatrices, on voit sortir de la vulve une partie des eaux (qui ont pour rôle de lubrifier le vagin pour faciliter la sortie des foetus), c’est le signal que la phase de dilatation est terminée et que la phase d’expulsion commence. Il faut tout de suite appeler le vétérinaire si la phase de dilatation se prolonge au-delà de deux heures sans que la phase suivante ne démarre, ou même si les contractions, au lieu d’augmenter en intensité, diminuent.
Dans une mise bas normale, entre l’expulsion du premier chaton et celle du suivant, il doit s’écouler entre un quart d’heure et une demi-heure environ (une heure dans quelques cas rares). La chatte occupe ce laps de temps en nettoyant et en séchant son petit, en coupant le cordon ombilical et en mangeant le placenta, expulsé peu de temps après par une dernière poussée.
Il faut toujours compter les placentas (qui doivent correspondre au nombre de chatons nés) pour être bien sûr qu’à la fin de la mise bas, ils aient tous été expulsés ; de cette façon, on évitera les rétentions et les métrites qui en résultent, avec des risques pour la chatte et ses petits.
Quelquefois, si le chaton suivant se présente tout de suite après l’expulsion du précédent, le premier placenta est éliminé en même temps que le second. Si tous les placentas n’ont pas été expulsés à la fin de la mise bas, il faut avertir le vétérinaire qui prescrira les soins appropriés.
À la fin de la mise bas, le toilettage se poursuit et se conclut par un air satisfait et un ronronnement accru. La chatte se prépare alors à allaiter en s’allongeant sur un côté : les chatons, s’ils sont sains et en forme, trouvent les mamelles instinctivement, à l’odorat, et s’y attachent en suçant vigoureusement.
Les chatons prématurés de cinq ou six jours se présentent affaiblis. Le poil ne recouvre pas encore toutes les parties de leur corps ou il est très ras ; leur besoin de chaleur est plus grand que pour les portées nées à terme et ils n’ont souvent pas assez de force pour téter. Si quelques-uns réussissent à survivre, il faut insister pour qu’ils s’attachent aux mamelles de leur mère, afin d’assimiler les anticorps indispensables, d’abord avec le colostrum puis avec le lait ; les chatons élevés uniquement au lait artificiel sont très fragiles et il suffit d’un rien pour qu’ils tombent malades et meurent.