Pendant des années, ses nouveaux maîtres pensaient avoir recueilli un chat errant. Ce n’est qu’à l’occasion d’une visite vétérinaire que la vérité a éclaté : l’animal était identifié et avait déjà une famille. L’appel passé par la vétérinaire Krista Magnifico, propriétaire du Jarrettsville Veterinary Center (Maryland, États-Unis), a alors pris une tournure totalement inattendue.
L’histoire a été racontée dans une vidéo publiée le 7 septembre sur Instagram, sur son compte @kmagnifico. Comme elle l’explique, son équipe contacte les numéros associés aux puces « presque chaque semaine », dans l’espoir de réunir un animal et son foyer. Une démarche qu’elle juge essentielle.
Un coup de fil qui change tout
En scannant la puce du chat récemment amené en consultation, Magnifico découvre qu’il portait autrefois le nom de Prince. Elle téléphone immédiatement aux anciens propriétaires pour leur annoncer la bonne nouvelle : leur compagnon avait été retrouvé, bien vivant et en bonne santé.
À l’autre bout du fil, c’est l’émotion. Mais très vite, quelque chose surprend la vétérinaire : au lieu de réclamer le retour de Prince, la famille explique que le chat semble heureux là où il est… et que les personnes qui l’ont recueilli peuvent le garder.
Sur Instagram, les réactions ne se font pas attendre. Beaucoup s’indignent : pourquoi ne pas vouloir récupérer un chat recherché pendant des mois ? Et pourquoi ses nouveaux maîtres n’avaient-ils jamais pensé à vérifier la présence d’une puce auparavant ?
Dans un commentaire, Magnifico apporte quelques précisions qui apaisent le débat : Prince avait été trouvé errant par sa première famille, qui l’avait fait vacciner, stériliser et tenté de l’habituer à une vie en intérieur. Mais le chat se sentait plus en sécurité dehors et s’éclipsait régulièrement. Un jour, il n’est jamais revenu. Ses humains ont passé des mois à le chercher.
Le félin avait en réalité trouvé refuge dans une grange, à plusieurs kilomètres. Ses futurs adoptants ont mis un long moment à l’approcher, puis à gagner sa confiance. Progressivement, Prince a fini par se laisser soigner, nourrir et choyer.
Un happy end
Magnifico explique que le chat était déjà passé dans sa clinique des années auparavant pour une visite liée à une maladie, mais que la puce n’avait pas été détectée à ce moment-là. Lors de ce dernier rendez-vous, en revanche, l’identification est bel et bien apparue. Fidèle à sa démarche, la vétérinaire a donc prévenu la première famille. Mais celle-ci, rassurée de savoir que Prince allait bien, a estimé qu’il valait mieux ne pas bouleverser sa nouvelle vie. Entre-temps, elle avait d’ailleurs adopté d’autres chats, convaincue qu’il ne reviendrait jamais.
« Ils ont compris qu’il était plus heureux là-bas », explique Magnifico. Pour elle, c’est une véritable "Happy end". Les anciens maîtres n’ont plus à s’inquiéter. Les nouveaux, qui ont mis tant d’efforts à apprivoiser ce chat, peuvent le garder.
