L'histoire choquante de Tyson fait grand bruit au sein de la communauté des protecteurs des animaux.
Le mardi 11 juin 2025, le tribunal correctionnel de Dijon a jugé en comparution immédiate un couple accusé d’avoir laissé mourir leur chien, un American Bully de 3 ans.
Découvert à l'agonie dans leur jardin
L’affaire a débuté le 25 mai dernier, lorsqu’un passant remarque un chien à l’agonie dans la cour d’un pavillon de la banlieue dijonnaise. Inquiet, il prévient immédiatement les services de secours. Rapidement pris en charge, le chien a été conduit en urgence chez un vétérinaire, qui a tenté de le réhydrater et de le réalimenter. Malheureusement, l’état de l’animal était déjà trop dégradé, et après quelques jours passés sous surveillance intensive, Tyson a succombé à ses mauvais traitements.
Les conclusions vétérinaires ont confirmé que l'animal était mort à la suite d'une longue privation de nourriture. Au moment de sa prise en charge, Tyson ne pesait plus que 11 kilos, alors que son poids de forme aurait dû dépasser les 30 kilos. L’autopsie, réclamée par la gendarmerie, a permis de lever tout doute sur les causes de son décès et a permis de confirmer la situation de maltraitance. Le bilan était sans équivoque : l'animal souffrait d'une dénutrition extrême, de lésions multiples et d'un affaiblissement sévère. D’après les vétérinaires, Tyson avait été privé de nourriture sur une longue durée, jusqu’à l’effondrement complet de ses fonctions vitales.
Identifiés, les propriétaires de l’animal, un homme de 24 ans et une femme de 33 ans, ont été rapidement interpellés. Placés en garde à vue, ils ont nié toute volonté de nuire à leur chien. Pourtant, les résultats de l’enquête sont accablants : d’après les premières investigations, l’animal n’était que très rarement nourri et ne sortait presque jamais. Il aurait même été violenté lorsqu'il tentait de se nourrir en fouillant dans les poubelles ou lorsqu'il faisait ses besoins à l'intérieur du logement.
Lors de l'audience qui s'est déroulée en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Dijon le 11 juin, les deux prévenus ont été présentés pour « abandon volontaire d’un animal domestique ayant entraîné la mort », un délit prévu à l’article 521-1 du Code pénal, passible de cinq années d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Le tribunal a finalement condamné l’homme à trois mois de prison, aménageables sous bracelet électronique, dont il était déjà porteur pour une autre affaire. Sa compagne, quant à elle, a été sanctionnée de 105 heures de travail d’intérêt général. Ils ont également écopé d'une interdiction à vie de posséder un animal.