Les faits remontent à plusieurs années, mais le combat judiciaire se poursuit. Entre mai et août 2022, un chien de type American Staffordshire Terrier a été victime de violences qui ont été rendues publiques sur les réseaux sociaux.
Lors d'un conflit au sein de ce couple situé en Seine-Maritime (76), l'homme âgé de 29 ans a décidé de se venger de sa compagne en diffusant une vidéo compromettante où elle frappe cruellement leur animal. Sur les images, la jeune femme, âgée de 27 ans, assène quatre coups violents au chien du couple avec une tringle à rideaux. Dès sa publication, cette vidéo insoutenable a provoqué de vives réactions auprès des internautes et des associations finiront par prendre ce dossier en main.
Le tribunal prononce une dispense de peine
Prenant connaissance de ces images près d'un an après les faits, la SPA de Dieppe a déposé une plainte le 27 août 2023 auprès de la gendarmerie de Louviers. Également déterminée à obtenir une justice pour ce pauvre chien, l'Association Stéphane Lamart s'était constituée partie civile en vue du procès à venir.
Une première audience s'est déroulée le 19 décembre 2023 au tribunal correctionnel de Dieppe. Malgré la gravité des faits, le tribunal a décidé de les qualifier en simples mauvais traitements, écartant leur qualification initiale en tant que sévices graves ou actes de cruauté. Même si les deux prévenus ont été reconnus coupables, ils ont pu bénéficier d'une dispense de peine en vertu de la nouvelle classification attribuée à leurs actes.
Si, sur le plan civil, le tribunal a condamné le couple à verser 150 € de dommages et intérêts à l'Association Stéphane Lamart, ainsi que 650 € au titre des frais judiciaires engagés, l'association a estimé que ce verdict ne reconnaissait pas les souffrances endurées par l'animal et que justice ne lui avait pas été rendue. Après avoir fait appel de cette décision le 27 décembre 2023, l'association Stéphane Lamart était présente ce 29 avril 2025 pour une nouvelle audience devant la Cour d'appel de Rouen. Si les conclusions de cette instance n'ont pas encore été rendues, l'association espère obtenir une sanction proportionnée, dans le respect du droit des animaux.