Il n'était pas tombé dans une bonne maison, c'est peu de le dire. Le mardi 11 février 2025, le tribunal correctionnel de Nice a cependant honoré sa mémoire.
Nommé "Perle Magic Dream", ce chien de race Staffordshire Bull Terrier issu d'un élevage familial n'était pourtant pas destiné à connaître cette fin tragique. Acheté par une jeune femme de 28 ans, l'animal a rejoint son nouveau foyer situé dans un appartement dans la ville de Châteauroux (Indre, 36).
Seulement, la jeune femme n'avait pas une situation très stable : malgré l'achat d'un chien, la jeune femme est pourtant dans une situation financière douteuse, ne payant pas ses loyers, malgré l'attribution d'allocations familiales.
Soudainement, elle va quitter son appartement pour déménager à Nice... mais le chien ne fera pas partie du voyage.
Elle le laisse mourir de faim dans son ancien appartement
Lorsque l'appartement présumé vide a été ouvert, c'est l'horreur : le cadavre du pauvre chien est déjà en décomposition avancée, mais on peut remarquer qu'il tient une boîte en métal entre ses pattes, après avoir tenté de la ronger. Affamé, l'animal est mort ainsi, famélique et désespéré.
L'enquête pour retrouver la propriétaire de l'animal a rapidement porté ses fruits : une fois arrivée à Nice, elle avait d'ores et déjà fait une demande d'allocations.
Face à une association nommée Arpa qui s'est portée partie civile, la jeune femme a été présentée devant le tribunal correctionnel de Nice. Elle a justifié cette situation en expliquant qu'elle n'avait pas d'argent et qu'elle était dépressive. Pourtant, les placards qui ont été ouverts par les enquêteurs ne reflétaient pas de difficultés financières aussi sévères qu'elle voulait le faire croire. D'ailleurs, la jeune femme avait déjà repris un nouveau chien.
Après avoir tenté d'expliquer qu'elle était simplement partie en vacances sans intention de faire du mal à "Perle Magic Dream", elle a finalement avoué l'avoir laissé mourir de faim.
Six mois avec sursis ont été requis, mais Isabelle Demarbaix-Joando, la présidente du tribunal, a finalement décidé de condamner la prévenue avec six mois de prison ferme et une interdiction définitive de posséder un animal. Elle devra aussi rembourser les frais de garde de son nouveau chien qui a été pris en charge par l'Arpa, ainsi que 500 euros pour le préjudice moral et 1 000 euros pour rembourser les frais d'avocat de cette association. Quant à l'animal, le tribunal a donné son accord à l'Arpa pour qu'il soit replacé dans une autre famille.
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