En juin 2024, une jeune femme a prévu un voyage en train d'Agen à Bordeaux, accompagnée de son fidèle chat nommé Pouki.
Sur l'application, la maîtresse du matou subit un bug, et elle n'a pas été en mesure d'acheter le billet de l'animal : le seul moyen de l'obtenir était de payer à nouveau son propre billet. Partant de ce constat, la jeune femme s'est dit qu'elle aurait une possibilité de régulariser la situation du félin à bord... Mais elle ne s'attendait pas à de telles conséquences.
Une demande qui dégénère
À l'embarquement, la propriétaire de Pouki prend contact avec un contrôleur pour expliquer son cas, dans l'espoir de régulariser la situation du matou en achetant sur place son billet de transport. Le contrôleur lui explique rapidement que c'est possible, mais qu'à bord du train, le billet animal est au tarif de 20 euros, contrairement aux 7 euros normalement requis.
N'étant pas d'accord avec cette augmentation, la jeune femme le fait savoir. Et elle écope sur-le-champ d'une amende de 85 euros. Comprenant qu'elle est face à un contrôleur qui souhaite en découdre, elle accepte cette injustice, mais le contrôleur lui demande de présenter une pièce d'identité... qu'elle n'a pas sur elle. Voulant montrer la version électronique qu'elle possède sur son téléphone, elle se heurte à des problèmes de réseau et n'y parvient pas. Le contrôleur a donc décidé de prévenir la police afin que l'identité de la jeune femme soit contrôlée sur le quai à son arrivée.
Une fois à Bordeaux, Pouki et sa propriétaire sont descendus du train, et ont été accueillis par cinq policiers, comme l'expliquent les propos rapportés par La Dépêche : « Je suis accueillie par cinq agents, les mains fermement agrippées à leur gilet pare-balles, prêts à appréhender un chien sans muselière. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils découvrirent que le « coupable » en question était en fait un inoffensif British Longhair. À ce stade, j’avais l’impression de voyager avec un lion. »
Souhaitant porter une réclamation pour dénoncer cette situation, la jeune femme confronte à nouveau une contrôleuse qui lui annonce qu'elle fera tout pour que sa plainte n'aboutisse pas. Une détermination qui a visiblement payé, car la propriétaire de Pouki a vu sa demande être rejetée et quatre mois après ces événements, elle n'a toujours pas eu d'informations concernant une potentielle indemnisation ou réduction de son amende, la SNCF lui proposant seulement de faire appel à un médiateur.
Si l'amende est gênante, la jeune femme souhaite surtout dénoncer les agissements de certains agents de la société ferroviaire : « Cette expérience met en lumière l’attitude de certains agents de la SNCF, qui semblent jouir d’un pouvoir disproportionné face à des clients coopératifs. »
De son côté, la SNCF a entendu le mécontentement de sa cliente : « Nous porterons une attention particulière à son éventuelle plainte. Les animaux sont évidemment les bienvenus à bord de nos trains : nous avons en moyenne au moins un animal par train chaque jour » et précise qu'il existe plusieurs moyens d'acheter un billet animal, notamment au comptoir présent en gare.