La colère est montée, et cela peut se comprendre. L'association "AnimÔ 31" basée en Haute-Garonne récupère les animaux abandonnés tant bien que mal avec ses petits moyens, et parfois, certaines prises de contact ont de quoi faire monter la moutarde au nez.
Le vendredi 18 octobre 2024, l'association a répondu présente pour prendre en charge une chatonne de 5 mois dont une famille ne voulait plus. Dans les raisons données pour justifier l'abandon, les propriétaires de l'animal indiquent qu'ils n'ont pas les moyens de l'entretenir, que leur appartement est trop petit, et qu'en plus... l'animal a ses règles.
Rapidement, l'association comprend qu'il y a un souci, et décide d'emmener le chaton chez le vétérinaire. Si la minette n'avait pas ses menstruations, elle avait en tout cas une infection urinaire carabinée, expliquant les pertes de sang constatées par la famille.
Prise en charge par l'association et placée en famille d'accueil, elle va cependant pouvoir se remettre sur pattes grâce à un traitement antibiotique et devrait avoir la chance de retrouver une famille responsable. L'histoire aurait pu s'arrêter ici, jusqu'à ce que l'association soit à nouveau contactée par les anciens propriétaires de la petite chatte, le lundi suivant, soit trois jours après son abandon.
Un message hallucinant
À 1h du matin, l'association "AnimÔ 31" a reçu un nouveau texto de la part des ex-propriétaires de la chatte abandonnée.
Après avoir vu l'annonce d'un chien à adopter sur la page Facebook de l'association, les anciens maîtres du chaton ont décidé, sans complexe, de tenter leur chance pour une adoption : « Bonjour, je vous contacte pour l'annonce du chiot. Nous aimerions l'adopter et savoir quelles sont les conditions, merci. »
Effarée, l'association n'a pas pu s'empêcher de publier un véritable coup de gueule sur le réseau social : « Donc on abandonne une chatonne vendredi et lundi on adopte un chien... Tout va bien… Aucune honte. »
De toute évidence, cette association ne risque pas de procéder à l'adoption de ce chien avec ces personnes, mais il est fort probable qu'ils contactent d'autres associations qui n'auront malheureusement pas cet historique.
Si de nombreuses associations réclament depuis des années un fichier national pour les personnes qui abandonnent leurs animaux, cette histoire montre bien qu'il serait effectivement d'utilité publique.
