Pas de bricolage naturopathe sur les vitamines et minéraux ! Les excès peuvent être aussi néfastes que les carences sur le chien, car les apports doivent être équilibrés.
Calcium / phosphore
Le rapport calcium/phosphore doit être compris entre 1 et 2 pour un chien adulte. Un excès de l’un d’entre eux bloque l’absorption de l’autre. Le calcium Le calcium est vital pour la solidité des os et des dents, qui le stockent et peuvent en restituer au sang si ce dernier en manque. Il facilite la digestion des protéines et des graisses, et intervient dans la production d’énergie. Il participe à la coagulation du sang. Il a un rôle de régulateur des contractions musculaires (dont le coeur) et de transmission des impulsions nerveuses. Un manque de calcium se traduit par des os fragiles (fractures) et des douleurs (crampes). Un excès lors de la croissance suscitera des calcifications anarchiques.
Les régimes à base de croquettes pour chien doivent souvent être rééquilibrés en calcium, car ils contiennent un fort pourcentage de céréales et de fibres, dont l’acide phytique bloque l’absorption du calcium. Les rations ménagères sans os doivent également être supplémentées. Les os crus charnus constituent une source idéale de calcium. Yaourt et cottage cheese en contiennent également mais ne suffisent généralement pas à compenser l’excès de phosphore présent dans l’alimentation industrielle. Parmi les suppléments, le carbonate de calcium est considéré comme l’apport le plus intéressant.
Le plus économique consiste à faire sécher puis à broyer au moulin à café des coquilles d’oeufs bio. Il faut compter environ 2 000 mg de calcium par kilo de nourriture. Une cuillerée à café de poudre de coquilles d’oeufs fournit environ 1 800 mg de calcium. Évitez certains types de poudre d’os, trop riches en phosphore, et surveillez l’apport en vitamine D, qui contribue à l’assimilation du calcium et peut, à forte dose, entraîner un excès.
Phosphore
Comme le calcium dont il optimise l’utilisation, ce minéral est présent dans les os et surtout dans les muscles (aide à l’utilisation des graisses, protéines et hydrates de carbone, fait partie de la structure cellulaire qui régule le transport des matériaux dans et hors des cellules). Il est plus souvent en excès qu’en trop faible quantité, car il est présent dans de nombreux aliments (viande, poisson, céréales…) et aussi parce que, facteur aggravant, l’apport en calcium, son « double antagoniste », est souvent insuffisant.
L’excès de phosphore se manifeste par les mêmes symptômes qu’une carence en calcium.
Chrome
Il intervient dans l’utilisation des sucres par l’organisme, notamment en stimulant la production d’insuline. Et il optimise la métabolisation des lipides en en favorisant la combustion. Sa carence diminue la capacité du foie à réguler le cholestérol (élévation du mauvais cholestérol) et les acides gras. Meilleures sources : viande rouge, foie, céréales complètes, cresson, levure de bière…
Cuivre
Il facilite l’absorption du fer. Nécessaire au développement des os, il est essentiel à la constitution des globules rouges. Son rôle antianémique supporte les enzymes nécessaires à la production d’énergie. Enfin son pouvoir anti-oxydant est intéressant pour le soin des chiens vieillissants (arthrose). Meilleures sources : foie, viande et poisson.
Fer
Le fer est vital pour les cellules et le sang (constituant principal de l’hémoglobine). Un manque de fer peut causer de l’anémie (fatigue, irritabilité, palpitations, diffi cultés à avaler, etc.). Cette carence est toutefois peu fréquente. Meilleures sources : la viande rouge, le foie, le jaune d’oeuf, les légumes secs.
Iode
Il joue un rôle dans le fonctionnement de la glande thyroïde et la métabolisation des graisses. Une carence peut causer des goitres. Meilleures sources : produits de la mer (algues, poisson, coquillages).
Magnésium
Lié au calcium et au phosphore, il a un rôle de soutien de la fonction nerveuse, de relaxation des muscles, et contribue à la solidité des os. Les carences sont rares chez le chien, mais peuvent causer des troubles du sommeil et des maladies du système nerveux (épilepsie). Meilleures sources : viande, poisson et produits laitiers, fruits (banane), légumes secs.
Manganèse
Les besoins en manganèse sont modestes, mais il est indispensable car, en relation avec les enzymes, il participe au fonctionnement du foie et des reins (métabolisme des protéines, des graisses et de la production d’énergie). Il contribue à la croissance des cartilages et du pelage ainsi qu’au bon fonctionnement du système génital (reproduction). Il est essentiel au fonctionnement du système nerveux et joue un rôle antiallergique. Meilleures sources : les algues (varech, spiruline, etc.), abats (rognons, foie, etc.).
Potassium
Le potassium est un minéral diurétique qui assure l’équilibre des fluides dans les cellules. Essentiel à l’activité musculaire (dont celle du muscle cardiaque), il joue également un rôle actif dans la transmission nerveuse et la sécrétion hormonale. Les carences se traduisent par une faiblesse musculaire, de la fatigue et un rythme cardiaque rapide. Le potassium travaille en relation avec le sodium. Un déséquilibre entre les deux affecte la pression sanguine (un excès de sodium entraîne de l’hypertension artérielle). Meilleures sources : légumineuses, fruits frais et secs, viande et poisson. La cuisson détruit une partie du potassium.
Sélénium
Protecteur des cellules, cet oligoélément antioxydant lutte contre leur vieillissement. Un apport équilibré est intéressant pour la prévention des maladies cardio-vasculaires et du cancer. Il joue un rôle dans la santé de la peau et protège de la fonte musculaire. La vitamine E optimise l’utilisation du sélénium. Meilleures sources : fruits de mer, abats et viande.
Zinc
Ce minéral est un anti-infectieux, qui joue un rôle de renforcement des défenses immunitaires. Il est vital pour la santé de la peau et du poil. Comme il n’est pas stocké dans l’organisme, l’alimentation doit le fournir en continu. Une carence en zinc se manifeste par des problèmes de peau (perte de poils, infections…), un odorat et une vision affaiblis, une moindre capacité de récupération en cas de maladie (le zinc stimule le système immunitaire), etc. Meilleures sources : la viande, la volaille, les produits de la mer et les oeufs. L’abricot et la framboise en contiennent aussi. Si vous suspectez une carence, soyez prudent car le zinc travaille en synergie avec le cuivre, dont l’excès peut inhiber l’absorption du zinc. Consultez votre vétérinaire, qui pourra déterminer la cause exacte du déséquilibre.