L’adolescent de 16 ans qui avait brûlé Mambo, un pinscher nain abandonné, a été condamné hier par le tribunal pour enfant à 2 mois de prison ferme.
Le martyr de Mambo le chien
L’acte de cruauté s’est produit le 10 août dernier à Espira-de-l'Agly. L’adolescent de 16 ans demandait alors à sa compagne de 22 ans de capturer le jeune pinscher afin qu’il l’arrose d’essence et lui mette le feu.
Les blessures de Mambo étaient terribles et il était brûlé sur plus de 40% du corps. Il est aujourd’hui sorti d’affaire. L’ensemble des associations de protection des animaux, des célébrités comme Alain Delon, Zinedine Zidane et Michel Drucker, ainsi que l’opinion publique s’étaient élevés contre un tel acte de cruauté envers un animal.
Une peine insuffisante ?
Si la jeune compagne de 22 ans a été condamnée le 15 septembre dernier à 1 an de prison dont 6 mois ferme, le jeune de 16 ans écope d’une peine d’1 an de prison dont 2 mois ferme. A cela s’ajoute une mise à l’épreuve de 18 mois, une obligation de soins et une amende de 500 euros.
L’avocat de la SPA, qui s’est constituée partie civile, tout comme la Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’amis et d’autres associations de protection des animaux, semble satisfait de la peine : " Je suis satisfait dans la mesure où la loi ne me permet pas d'aller au-delà. Pour ces faits de cruauté, la peine maximale prévue est de 2 ans de prison. Mais il bénéficie de l'excuse de minorité ".
Les bénévoles de la SPA sont quant à eux déçus, ils attendaient une peine exemplaire. C'est-à-dire plus de prison ferme, même s’ils sont conscients que sa complice, majeure, ait une peine plus sévère.
Martyr de Mambo : pourquoi un tel geste ?
" Je ne sais pas. Je ne peux pas l'expliquer. J'avais bu 6 à 7 verres de whisky et j'avais fumé du cannabis ". C’est ainsi que le jeune homme a tenté de justifier, tant bien que mal son geste.
Il est également nécessaire de prendre en compte le passé difficile de ce jeune homme : il a vécu avec un père alcoolique qui frappait sa mère. Cela excuse-t-il son geste ? Pour la justice, non.