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Deux chiens dans un enclos

Les deux chiens étaient violentés par leur propriétaire - Image d'illustration

© andysavchenko / Shutterstock

« C'est de la maltraitance, mais je m'en fous » : condamnée pour avoir frappé ses chiens devant sa fille de 3 ans

Par Anaïs Drux Autrice

Publié le

Violente avec ses animaux de compagnie, cette femme incitait même sa fille de 3 ans à se comporter de la même manière.

Une affaire qui laisse pantois. Tout remonte en mai 2024, quand la SPA de Canche-Authie, située dans le Pas-de-Calais (62), reçoit un signalement pour maltraitance visant une particulière qui filmait son comportement déviant envers ses animaux. 

Contacté via les réseaux sociaux, le refuge a immédiatement reçu un nombre de preuves suffisant qui lui a permis de se saisir du dossier et de porter plainte auprès de la gendarmerie, et il a également pu compter sur le soutien d'autres associations telles que la structure éponyme Stéphane Lamart qui s'est constituée partie civile en vue du procès.

Rapidement identifiée grâce aux sept vidéos et captures audio transférées au moment de la dénonciation, la jeune femme incriminée est âgée de 22 ans et habite à Étaples, à moins de 10 km de la SPA de Canche-Authie. Près d'un an après les faits, elle a finalement été jugée le mercredi 23 avril 2025 par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer. 

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« Je sais que c'est de la maltraitance, mais je m'en fous »

L'association Stéphane Lamart, présente à l'audience, a révélé les détails sordides de cette affaire au média France 3 Régions, notamment en décrivant le contenu des séquences filmées par la prévenue : violente avec ses deux chiens, la jeune femme accompagnait ses gestes de propos délétères qui ne laissaient aucun doute sur ses intentions : « Je sais que c'est de la maltraitance, mais je m'en fous » ou bien encore « Je vais l'étrangler s'il me mord, je le ferai souffrir ».

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Sur les vidéos, les pauvres chiens subissent une cruauté sans nom, se faisant frapper à coups de poings et de pieds, étrangler au bout de leur laisse, et ils sont aussi privés d'eau et de nourriture et enfermés. Mère de famille, leur maîtresse incite même sa fille de 3 ans à faire preuve de violence envers eux. Non contente d'infliger ces mauvais traitements à ses deux chiens, la jeune femme possédait également deux chats et deux lapins qu'elle détenait dans une pièce insalubre. À l'issue de l'intervention qui avait permis de découvrir le calvaire des animaux, ils avaient pu être saisis et conduits chez un vétérinaire qui a constaté de nombreuses séquelles liées aux sévices subis : dénutris, les animaux étaient touchés, entres autres, par de nombreuses lésions cutanées, oculaires, et même neurologiques. 

Interrogée à la barre, la propriétaire des animaux a indiqué qu'elle avait agi sous le coup de la colère et a justifié son comportement en expliquant qu'elle était atteinte d'une dépression au moment des faits. Elle a aussi précisé qu'elle aimait ses animaux. Le tribunal n'a cependant pas été sensible à ce récit : la jeune femme a été reconnue coupable de sévices graves et actes de cruauté sur animaux domestiques. Elle a écopé d'un an de prison avec sursis probatoire, et elle est également condamnée à l'interdiction définitive de détenir un animal. Ses anciens animaux, qui avaient été cédés aux associations au début de l'enquête, ont pu avoir une seconde chance dans la vie, loin de la violence. 

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