Il est 8h30 du matin lorsque les premiers employés de la SPA de Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne) arrivent sur place pour retrouver les pensionnaires du chenil et s'occuper d'eux. Ce samedi 25 janvier 2025, ce début de journée commence cependant bien mal : l'équipe tombe nez à nez avec un pauvre chien qui a été attaché au grillage du refuge.
Terrifié, le pauvre animal a probablement passé la nuit ainsi, en proie au vent et à la pluie, et il ne comprend évidemment pas ce qu'il fait là.
Une grande détresse émotionnelle
Si les employés de la SPA commencent déjà cette journée avec les larmes au bord des yeux, que dire de ce pauvre chien qui montre une souffrance mentale conséquente après ce traumatisme. Cruellement abandonné ainsi, le grand chien croisé berger n'a qu'un harnais mal ajusté, sa laisse, et un plaid comme seule source de réconfort. Il va sans dire que ce maigre détail n'a pas été suffisant pour apaiser l'animal.
Comme l'exige la loi française, tout animal trouvé sur la voie publique doit tout d'abord effectuer un passage en fourrière et respecter un délai de 8 jours ouvrés, prévu pour permettre aux propriétaires d'un animal de se manifester afin de le récupérer. C'est seulement à l'issue de ce délai qu'un animal trouvé pourra être proposé à l'adoption, si aucun maître ne s'est fait connaître. Pour ce toutou, même s'il semble clair que personne ne reviendra le chercher, la SPA de Vaux-le-Pénil a tout de même dû respecter cette procédure et a fait appel à la fourrière pour le prendre en charge.
Même si l'équipe a fait son possible pour rassurer l'animal, il avait si peur qu'il s'est montré agressif et a dû être contenu à l'aide d'une perche afin de garantir sa sécurité et celle des employés. Malheureusement, en se débattant, il s'est blessé au niveau de la bouche.
Totalement perdu, le pauvre chien s'est ensuite prostré au sol et ne faisait que hurler. L'équipe a tout de même réussi à le faire avancer grâce au plaid, car le toutou a accepté de suivre cet objet qui possédait la seule odeur connue réconfortante.
Désolée face à tant de détresse, la SPA de Vaux-le-Pénil a tenu à documenter l'abandon de ce pauvre chien, et a rappelé son lourd quotidien : en ce mois de janvier, qui est une période creuse pour les adoptions, le refuge reçoit environ une dizaine de demandes d'abandon chaque jour. Il semble clair que, mathématiquement, les refuges font face à une problématique qui ne semble pas tarir : les murs ne sont pas extensibles, et il n'est pas possible de prendre en charge tous ces animaux.
Si cela peut expliquer, en partie, ces abandons sauvages... cela ne doit en aucun cas les excuser.
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