Le 25 novembre 2024, la ville de Dinan (Côtes-d'Armor, 22) a accueilli de nombreux éleveurs qui ont traversé l'Hexagone pour exposer leurs chiots disponibles à la vente.
Si de nombreux visiteurs ont pu s'attendrir devant ces minois aussi adorables les uns que les autres, la colère monte du côté des associations de protection animale.
La SPA souhaite la fin de ces événements
À l'occasion de ce salon du chiot, France 3 Bretagne a décidé de couvrir l'événement en partageant le point de vue des détracteurs, et notamment les propos de Jacques-Charles Fombonne, président de la Société Protectrice des Animaux : « Nous voulons l’interdiction de ces salons. Les animaleries n'ont plus le droit de vendre des chiots, pourquoi eux le pourraient ? Je pense qu’il s’agit d’un oubli du législateur. »
Il ajoute : « L’animal ce n’est pas un jouet que l’on achète sur un coup de cœur, l’animal n’est pas un objet que l’on achète comme un jeans ou une paire de chaussures. La vente d’animaux dans ce type de lieux, c’est l’animal objet. L’animal est doué de sensibilité, ce n’est pas seulement un bien, c’est un être vivant. »
Si la SPA est très souvent témoin des dérives en lien avec les ventes effectuées dans les salons, les éleveurs qui participent à ces événements semblent avoir un point de vue bien différent. Selon les témoignages récoltés par France 3 Bretagne, les éleveurs seraient les premiers à faire de la sensibilisation sur l'engagement que représente l'achat d'un animal, et très peu de ventes seraient conclues lors du salon.
Il faut dire que depuis le 1er octobre 2022, un certificat d'engagement et de connaissance doit être signé au minimum 7 jours avant toute acquisition d'un animal. Pourtant, la journaliste présente à Dinan constatera que des visiteurs quittent le salon avec un animal sous le bras.
Selon l'organisateur du salon, il s'agit pourtant d'adoptions responsables. Comparant cette initiative avec la vente illégale d'animaux sur Internet, il précise à France 3 Bretagne que dans ce type d'événement, toutes les cessions de chiens respectent la loi, notamment en termes d'identification.
Cet argument suffira-t-il à convaincre les associations ? Rien n'est moins sûr. Aujourd'hui, le secteur de la protection animale réclame un permis de détention qui serait relié à un fichier national et qui permettrait de reconnaître des acheteurs ou adoptants qui auraient déjà abandonné ou maltraité un animal par le passé.