Publicité

Chiens de race American Bully

Lot-et-Garonne : un homme qui se rendait dans des élevages pour couper les oreilles des chiens a été condamné

Par Anaïs Drux Autrice

Publié le

Un homme a voulu contourner les lois et s'improviser vétérinaire... Il a finalement été condamné.

Interdite en France depuis mai 2004, la coupe des oreilles (otectomie) des chiens pour raisons esthétiques n'est normalement plus pratiquée, et pourtant, il arrive que l'on croise encore des chiens de race avec cette modification corporelle. Mais si les vétérinaires ne pratiquent plus cet acte, comment est-ce possible ? 

Et bien cette pratique est toujours effectuée sous le manteau, notamment par des personnes qui ne sont pas du tout habilitées à pratiquer des actes médicaux et chirurgicaux. 

Le mercredi 3 juillet 2024, un cinquantenaire a d'ailleurs été condamné pour ce type de faits. 

« J’aime les chiens, je ne voulais pas leur faire de mal. »

Les activités illégales de l'homme de 51 ans ont été découvertes presque au hasard, alors qu'un élevage situé à Agen (Lot-et-Garonne, 47) était suspecté de travail dissimulé. Sur place, plusieurs chiots de race American Bully ont les oreilles coupées, et les investigations vont permettre d'identifier le responsable de ces découpes sauvages. Selon les propos rapportés par le média Sud-Ouest, l'homme était pleinement au courant de l'interdiction en vigueur : « Je savais que couper les oreilles des chiens à des fins esthétiques était interdit. J’aime les chiens, je ne voulais pas leur faire de mal. »

Pourtant, les enquêteurs vont apprendre que les techniques médicales de l'homme sont loin d'être au point : n'étant pas vétérinaire, il se procurait des médicaments sur Internet, mais il ne s'agissait que de tranquillisants, n'ayant pas accès à la catégorie des anesthésiants. Autant dire que les chiots ont probablement souffert, mais le principal était de les rendre plus attractifs pour les vendre.

L'homme va d'ailleurs indiquer que ses clients étaient satisfaits, et qu'il se déplaçait dans toute la France. Avec son petit business rondement mené, il parvenait à facturer entre 250 et 300 euros la prestation, lui permettant par la suite de dilapider l'ensemble dans une addiction aux jeux d'argent. 

10 mois de prison avec sursis

Le tribunal judiciaire d'Agen a décidé, ce 3 juillet 2024, de condamner l'homme à 10 mois de prison avec sursis assortis de 4 000 euros d'amende, ainsi que d'une interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle en lien avec la vente de chiens. Son propre chien a également été saisi. L'élevage agenais qui avait profité de ses services a quant à lui été condamné à une amende de 12 000 euros.

Plus d’actualités sur...

Qu'avez-vous pensé de cette actualité ?

Merci pour votre retour !

Merci pour votre retour !

Laisser un commentaire
Connectez-vous pour commenter
Vous voulez partager cet article ?