Scène d'horreur ce samedi 16 décembre dans un petit village d'Ardèche. À Chanéac, petit village de près de 300 habitants, il ne vaut mieux pas être un chien de chasse.
Pendant une battue, sept chiens ont été attirés par un sanglier et ont suivi sa piste pendant plusieurs dizaines de minutes, jusqu'à arriver au lieu-dit Treynas. Situé en plein milieu de la forêt, cet endroit abrite une vingtaine de personnes appartenant à la communauté Longo Maï ( « que ça dure » en provençal ) qui a été fondée par Pierre Conty, celui qui est surnommé le « tueur fou » et condamné pour trois meurtres dans les années 70.
Assez reculée, cette communauté vit presque en autarcie et travaille la terre et l'élevage d'animaux dans sa coopérative agricole. Et si plusieurs accrochages entre eux et les chasseurs auraient déjà été constatés par le passé, le dernier en date a pris un tournant particulièrement dramatique.
7 chiens tués
Arrivés au lieu-dit Treynas au cours de leur poursuite, les chiens ont été accueillis immédiatement par une vingtaine de coups de feu. Aucun chien ne s'en sortira.
Équipés de colliers GPS, les chiens ont pu être retrouvés par leurs propriétaires qui n'ont pu que constater le drame qui venait de se jouer. En approchant leurs chiens, les chasseurs racontent au média "Le Chasseur Français" que les auteurs de cet acte étaient en train de retirer les colliers GPS des animaux, probablement afin qu'ils ne soient pas retrouvés.
Même s'ils sont conscients que leurs chiens n'auraient jamais dû se trouver là, les chasseurs dénoncent un déferlement de violence, illustré par des photos qui circulent sur les réseaux sociaux. Les auteurs des coups de feu, quant à eux, justifient leur acte en expliquant que les chiens auraient attaqué leurs cochons domestiques une fois sur place. Contactée ce lundi par Le Parisien, la communauté Longo Maï n'était pas joignable.
Christophe Marie, directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, a en tout cas décidé de s'engager, avec nuance, du côté des chasseurs : « Si les chasseurs sont incapables d’encadrer leurs chiens — d’où leur lobby pour maintenir l’utilisation des colliers à décharge électrique — cela ne justifie pas l’abattage de ces sept chiens dans leur traque. La fondation est prête à appuyer la plainte. »