Publicité

Un adorable chiot Jack Russell Terrier dans les mains du propriétaire

Comment examiner son chien soi-même ?

Par Isabelle Vixège Vétérinaire

Publié le

Comment examiner son chien soi-même ?

Si rien ne remplace une visite annuelle chez le vétérinaire, tout humain soucieux de la santé de son chien peut effectuer des petits check-ups réguliers. Un examen, de la tête à la croupe, peut vous permettre de détecter précocement des maladies : otite, tumeur cutanée et même affection cardiaque. Mais comment faire ? Suivez-le guide !

Pour ne rien oublier, soyez méthodique, commencez par la truffe et terminez par la queue !

Comment inspecter la tête de mon chien ?

Choisissez un moment calme et prenez la tête de votre chien entre les mains. Vous pouvez aussi la poser sur vos genoux, par exemple si votre chien se repose à côté de vous. Et maintenant, observez ! Petite astuce : vous pouvez vous aider avec la lampe torche de votre téléphone.

  • Les yeux

Ils doivent être bien ouverts et brillants. Les 2 pupilles doivent être de tailles égales. Un écoulement jaune ou verdâtre au coin de l’œil est le signe d’une infection. Soulevez la paupière supérieure avec un doigt ; le blanc ne doit pas être enflammé (rouge).

  • Le nez

La truffe doit être brillante, humide et symétrique. En cas de sécheresse, une pommade hydratante est indiquée.

  • La bouche

En soulevant doucement les babines avec les doigts, vous pouvez observer les gencives de votre chien. Elles doivent être de la même couleur que le reste de la bouche (rosé). Une rougeur anormale peut être le signe d’une gingivite. Une grosseur doit être vue rapidement par un vétérinaire.

  • Les dents

Après avoir inspecté les gencives, attardez-vous sur la dentition. Les dents d’un jeune chien sont blanches ; elles peuvent jaunir en vieillissant. Cependant si vous observer des dépôts jaunes ou marron au niveau du collet de la dent, il s’agit certainement de tartre. Votre compagnon a besoin d’un détartrage. Dans les cas les plus avancés, les dents se déchaussent et tombent.

  • Les oreilles

Penchez-vous vers le conduit auditif (si les oreilles sont tombantes, soulevez le pavillon). Une oreille saine est propre (pas d’écoulement ou rougeur) et ne sent pas mauvais.

Comment contrôler le cœur et la respiration de mon chien ?

Protégés par la cage thoracique, le cœur et les poumons sont des organes profonds. Leur examen fait appel au stéthoscope et à l’imagerie (radio, scanner…). Ces analyses sont bien sûr réservées aux vétérinaires. Vous pouvez cependant vérifier l’absence d’anomalies sévères en recueillant les fréquences cardiaque et respiratoire de votre chien. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Et comment faire ?

Ces 2 examens doivent être réalisés sur un chien calme (idéalement se reposant dans son panier).

  • La fréquence cardiaque

Il s’agit du nombre de battements du cœur par minute. Placez votre main sur le sternum de votre chien, derrière la patte avant gauche. Vous devez sentir le choc précordial, c’est-à-dire le cœur qui bat sous les côtes. Il suffit ensuite de compter.

La fréquence cardiaque normale d’un chien au repos est de 60 à 120 battements par minute. Un éventail bien large ! Il faut savoir que plus un chien est petit plus sa fréquence cardiaque sera élevée. On peut donc tabler sur 100-120 battements/min pour un Chihuahua et plutôt 60-80 pour une Leonberg.

Cet examen peut se révéler impossible chez les animaux trop gras ou à pelage très dense.

  • La fréquence respiratoire

Il s’agit du nombre de respirations par minute. Pour la calculer, il suffit d’observer la cage thoracique de votre animal. Lorsqu’elle se soulève, c’est l’inspiration. Comptez le nombre d’inspirations par minute, vous obtiendrez la fréquence respiratoire. Elle doit être inférieure à 20 pour un grand chien, à 30 pour un petit.

La fréquence respiratoire au repos est intéressante pour la surveillance des chiens cardiaques. Son augmentation (par rapport au rythme moyen observé pour cet animal) peut être le signe d’un début d’œdème pulmonaire cardiogénique à prendre en charge sans délai.

Comment savoir si mon chien a mal au ventre ?

Les maux de ventre s’accompagnent souvent de symptômes digestifs comme une perte d’appétit, de la diarrhée ou des vomissements. Si vous pensez que votre chien a mal au ventre, vous pouvez appuyer doucement sur son abdomen. Celui-ci doit être souple (votre main s’enfonce légèrement). Cette manipulation ne doit pas non plus entraîner de manifestation de douleur (gémissement, tentative de morsure…).

Comment détecter des masses sur le corps de mon chien ?

Et si on finissait par des papouilles ? Rien de mieux pour découvrir une boule anormale. Commencer par le cou, n’oubliez pas les pattes et le ventre. Ainsi vous pouvez aussi détecter des anomalies de la peau comme des boutons, des croutes ou des plaques sans poils.

Chez la femelle, palpez les chaînes mammaires de l’aisselle à l’aine à la recherche de nodules (sensation de petits pois sous la peau des mamelles). N’oubliez pas de soulever la queue pour inspecter l’anus et observer les testicules chez le mâle. Ces derniers doivent être sensiblement de la même taille. Une augmentation de volume peut traduire une tumeur testiculaire.

Et voilà, un chien bien examiné et un humain rassuré. Et, bien sûr, au moindre doute, on file chez son vétérinaire.

Plus de conseils sur...

Qu'avez-vous pensé de ce conseil ?

Merci pour votre retour !

Merci pour votre retour !

1 personne a trouvé ce conseil utile.

Laisser un commentaire
Connectez-vous pour commenter

1 commentaire

  • Souris
    Souris
    Les articles d’Isabelle Vixège sont invariablement intéressants, pratiques et particulièrement bien rédigés : merci beaucoup elle de la part des maîtres et des animaux !
Confirmation de la suppression

Êtes-vous sûr de vouloir supprimer le commentaire ?

1 commentaire sur 1

Vous voulez partager cet article ?