"Je remarque que mes chiens reconnaissent quand je suis vraiment en colère, et quand je leur fais une colère de principe."
Cool Docline, c'est exactement ce que j'avais envie de dire mais je ne trouvais pas la bonne formule.
Donc chez nous aussi ya la réprimande de principe, et la vraie colère, c'est deux choses tout à fait différentes, et le chien les perçoit très différemment.
Quand ma chienne fait son emmerdeuse (c'est à dire insister alors qu'elle a très bien compris ce que je lui demande) il m'arrive de faire mon "cinéma" pour qu'elle arrête une bonne fois pour toutes. Ça se résume généralement à redresser ma posture et à prendre une voix calme mais plus grave, plus sévère. Exemple je me lève et dit "Ça suffit. Au panier pas bouger." Ce cinéma fonctionne à merveille. En fait, ça a un effet apaisant sur elle, et non stressant. Elle obéit et s'apaise aussitôt, sans aucune crainte.
En revanche, une vraie colère produit l'effet inverse. J'ai compris depuis bien longtemps que la colère est tout à fait contre productive avec ma chienne et j'évite au maximum du communiquer avec elle lorsque je suis en colère. Elle ressent tellement bien mon énergie qu'une colère sans parole l'impressionne davantage que n'importe quelle réprimande de principe (c'est à dire la grosse voix que je prend mais sans ressentir de colère au fond de moi).
Le meilleur exemple que j'ai des effets perturbateurs et néfastes de la colère sur la communication :
J'avais la grippe, j'étais super fatiguée et j'avais du faire un énorme effort pour aller la faire courir sur la plage. Au moment de remonter en voiture, elle pique une crise et commence à courir dans tous les sens, cerise sur le gâteau elle trouve un oiseau mort qu'elle commence à ballader, elle n'écoutait plus rien. Sous l'effet de la fatigue j'ai vu rouge. Je ne faisait que la rappeler sèchement et d'habitude elle aurait obéi, la différence c'est qu'au fond de moi j'étais furieuse et elle l'avait très bien senti !
Ce fut la seule fois de sa vie ou je n'ai jamais, jamais réussi à la faire remonter en voiture (mon mec a du s'en charger sinon on était encore là le lendemain).
La différence n'était pas dans mes paroles ni même dans mes gestes mais juste dans mon énergie. Car ma pulsion du moment était de lui mettre un coup de pied au cul. C'est parfaitement stupide et je ne l'ai jamais fait, mais il faut être honnête, c'était l'énergie qui m'habitait à cet instant, donc son refus de revenir était tout à fait justifié.